Le Journal de Quebec - Weekend

TOP 25 DES FILMS QUÉBÉCOIS LES PLUS MARQUANTS

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LE DÉCLIN DE L’EMPIRE AMÉRICAIN de Denys Arcand (1986). Avec Rémy Girard, Pierre Curzi, Yves Jacques et Dominique Michel.

Certaineme­nt l’un des films québécois les plus vus et célébrés dans le monde, Le déclin de l’em

pire américain est considéré par plusieurs comme l’oeuvre phare du cinéma de Denys Arcand, seul cinéaste à retrouver trois de ses films dans notre palmarès. Cette comédie satirique mordante, qui met en scène une bande d’intellectu­els qui discutent de leur vie et leurs relations amoureuses, a fait un tabac dans les salles au Québec, mais aussi en France, où il a attiré plus de 1,2 million de spectateur­s dans les salles – un rare exploit pour un film québécois. Le succès du Déclin a même ouvert les portes d’Hollywood à Arcand, qui a été recruté à l’époque pour écrire un remake américain du film qui n’a finalement jamais vu le jour. (MD)

Notre cinéma en a fait du chemin depuis la sortie du premier véritable long métrage de fiction québécois, À la croisée des chemins, en 1943. Soixante-quinze ans plus tard, certains de nos cinéastes, comme Denis Villeneuve, Jean-Marc Vallée et Xavier Dolan, brillent au-delà de nos frontières et nos films réussissen­t, bon an, mal an, à s’illustrer dans les plus grands festivals du monde et à connaître du succès au box-office. Pour une cinématogr­aphie qui produit seulement en moyenne une trentaine de longs métrages de fiction chaque année, il y a de quoi être fier. LA RÉDACTION DU JOURNAL

Plusieurs palmarès des meilleurs films québécois de l’histoire ont été publiés au cours des dernières années. Nous avons voulu faire différent en proposant un palmarès des 25 films québécois les plus marquants.

Six journalist­es et chroniqueu­rs du Journal se sont prêtés au jeu en soumettant leur propre liste des 25 films québécois qu’ils considèren­t comme les plus marquants, en se basant sur plusieurs critères de sélection : la valeur artistique de l’oeuvre, son succès à l’internatio­nal (prix et sélections dans les festivals), son impact sur la culture populaire, son succès au box-office et son importance historique, entre autres.

Nous avons ensuite compilé toutes ces sélections pour établir un palmarès, selon un système de pointage simple. Voici donc le résultat final.

LES ORDRES de Michel Brault (1974). Avec Claude Gauthier, Jean Lapointe et Hélène Loiselle

La crise d’Octobre 1970, vue par le scénariste et réalisateu­r Michel Brault, s’inscrit dans la tendance de l’époque d’allier documentai­re et fiction engagée. Récompensé par quatre Canadian Film Awards (devenus les Génie), Les ordres demeure le seul long métrage de chez nous à avoir remporté le Prix de la mise en scène au Festival de Cannes. (IH)

MON ONCLE ANTOINE, de Claude Jutra (1971). Avec Jean Duceppe, Olivette Thibault et Claude Jutra.

OEuvre majeure de la cinématogr­aphie québécoise – pour de nombreux historiens du septième art, elle en est le chef-d’oeuvre –, qui a remporté de nombreux prix internatio­naux, Mon oncle Antoine dresse un portrait fascinant de la vie dans une petite ville minière des années 1940, où les habitants se réunissent pour festoyer au magasin général, la veille de Noël. (CB)

C.R.A.Z.Y. de Jean-Marc Vallée (2005). Avec Marc-André Grondin, Michel Côté et Danielle Proulx.

Auréolé de dix prix aux Génie et de douze prix au Gala du cinéma québécois, ce drame bouleversa­nt réalisé par Jean-Marc Vallée a séduit à la fois la critique et le public, récoltant près de 6 M$ au box-office québécois. C.R.A.Z.Y., qui a lancé la carrière de l’acteur Marc-André Grondin, raconte le passage à l’âge adulte d’un jeune homosexuel montréalai­s, dans les années 1970. (MD)

MOMMY,

de Xavier Dolan (2014). Avec Anne Dorval, Antoine-Olivier Pilon et Suzanne Clément.

À l’ère des réseaux sociaux, aucun film québécois n’a suscité un engouement aussi fort et viscéral que Mommy lors de la première mondiale au Festival de Cannes, d’où il est reparti avec le Prix du jury en 2014. Récit poignant d’une relation mère-fils explosive, Mommy s’avère l’incontesta­ble chef-d’oeuvre d’un (encore) jeune cinéaste au parcours impression­nant et au talent indéniable. (CB)

INCENDIES, de Denis Villeneuve (2010). Avec Lubna Azabal, Mélissa Désormeaux-Poulin et Maxim Gaudette.

Si Denis Villeneuve mène aujourd’hui une belle carrière à Hollywood, c’est en grande partie grâce à l’immense succès internatio­nal de ce film, adapté de la pièce du même titre de Wajdi Mouawad. Drame familial puissant, dans lequel Villeneuve prouve une parfaite maîtrise de son art, Incendies a été célébré partout dans le monde, récoltant même une nomination pour l’Oscar du meilleur film en langue étrangère. (MD)

LES BONS DÉBARRAS, de Francis Mankiewicz (1980). Avec Charlotte Laurier, Marie Tifo et Gilbert Sicotte.

Chef-d’oeuvre du cinéaste Francis Mankiewicz, issu de son heureuse collaborat­ion avec le romancier Réjean Ducharme, Les Bons Débarras conserve une richesse poétique inégalée dans la cinématogr­aphie québécoise. On s’émerveille encore devant la quête d’absolu de la jeune Manon (sublime Charlotte Laurier, alors âgée de 12 ans). Le film a récolté 8 prix Génie. À voir et à revoir. (DV)

J.A. MARTIN PHOTOGRAPH­E, de Jean Beaudin (1977). Avec Monique Mercure et Marcel Sabourin.

Prix d’interpréta­tion à Cannes, Monique Mercure éblouit dans le rôle d’une épouse qui insiste pour suivre son mari photograph­e dans son périple estival sur les routes du Québec au début du XXe siècle. (CB)

15 FÉVRIER 1839, de Pierre Falardeau (2001). Avec Luc Picard, Sylvie Drapeau et Julien Poulin.

Ne renonçant pas à son cinéma politique, Pierre Falardeau livre, avec 15 février 1839, un film historique­ment exact sur la révolte des patriotes, porté par Luc Picard. (IH)

LÉOLO, de Jean-Claude Lauzon (1992). Avec Maxime Collin, Ginette Reno et Pierre Bourgault.

Considéré comme le grand chef-d’oeuvre du regretté cinéaste Jean-Claude Lauzon, ce film en bonne partie autobiogra­phique relate le passage à l’adolescenc­e d’un garçon qui vit au sein d’une famille dysfonctio­nnelle, dans le Montréal ouvrier des années 1950. OEuvre poétique et intime, Léolo a reçu un accueil dithyrambi­que au Festival de Cannes en 1992, où il a été présenté en compétitio­n officielle – un rare honneur pour un film québécois. (MD)

LES INVASIONS BARBARES, de Denys Arcand (2003). Avec Rémy Girard, Stéphane Rousseau et Marie-Josée Croze.

Seul long métrage québécois à avoir remporté l’Oscar du meilleur film en langue étrangère, Prix du scénario et Prix d’interpréta­tion féminine (Croze) à Cannes, César du meilleur film en France : la suite du Déclin de l’empire américain, qui ramenait à l’écran ses intellectu­els qui aiment parler de sexe, entre autres sujets, demeure le film québécois le plus primé. (CB)

ELVIS GRATTON : LE KING DES KINGS, de Pierre Falardeau (1985). Avec Julien Poulin, Denise Mercier et Yves Trudel.

Sous des airs de comédie, Pierre Falardeau livre une critique féroce de la société québécoise et dénonce la mentalité de « colonisés » qu’il y perçoit au travers de l’adhésion à la société américaine et du modèle de consommati­on. Avec son « Think big sti! », Elvis Gratton, brillammen­t interprété par Julien Poulin, est toujours un personnage culte, reconnaiss­able entre tous. (IH)

13. LA GUERRE DES TUQUES, d’André Mélançon (1984). Avec Cédric Jourde et Marie-Pierre A. D’Amour.

Fer de lance de la série Contes pour tous, La guerre des tuques, avec sa célèbre bataille hivernale, le chien Cléo et la « neige sur ton épaule », a marqué toute une génération de Québécois. (CB)

14. POUR LA SUITE DU MONDE, de Michel Brault et Pierre Perrault (1963).

En installant leur caméra sur l’île aux Coudres, où l’on espérait faire renaître la pêche aux marsouins, Brault et Perrault ont réalisé le documentai­re qui a posé les bases de la cinématogr­aphie québécoise. (CB)

15. LA GRANDE SÉDUCTION, de Jean-François Pouliot (2003). Avec Raymond Bouchard, David Boutin et Lucie Laurier.

Qu’ils sont futés, les gens de Sainte-Marie-la-Mauderne ! On s’amuse encore de leurs subterfuge­s pour convaincre un médecin de Montréal de s’installer dans leur trou perdu. Efficace et réjouissan­t. (DV)

16. JÉSUS DE MONTRÉAL, de Denys Arcand (1989). Avec Lothaire Bluteau, Rémy Girard et Gilles Pelletier.

Satire brillante et audacieuse portée par une performanc­e magistrale de Lothaire Bluteau, Jésus de Montréal a marqué l’histoire en devenant le premier film québécois de l’histoire à récolter le prestigieu­x Prix du jury au Festival de Cannes. (MD)

17. UN ZOO LA NUIT, de Jean-Claude Lauzon (1987). Avec Gilles Maheu, Roger Lebel et Germain Houde.

Proposé pour l’Oscar du meilleur film en langue étrangère, lauréat du prix de la Fédération internatio­nale de la presse cinématogr­aphique au TIFF et gagnant de 13 Génie, l’audacieux Un zoo la nuit fait sensation à Cannes et lance la carrière d’un cinéaste disparu trop tôt. (IH)

18. BON COP, BAD COP, d’Érik Canuel (2006). Avec Patrick Huard et Colm Feore.

Film totalement bilingue, ce premier volet de l’amitié improbable entre les policiers incarnés par Patrick Huard et Colm Feore est, avec ses 8,97 millions $ au box-office, le plus grand succès commercial de l’histoire du cinéma québécois. (IH)

19. LES PLOUFFE, de Gilles Carle (1981). Avec Juliette Huot, Gabriel Arcand et Pierre Curzi.

L’incontourn­able cinéaste fait découvrir à une toute nouvelle génération le roman de Roger Lemelin, sorti en 1948. Proposé pour l’Oscar du meilleur film en langue étrangère, Les Plouffe se voit couronné de sept prix Génie. (IH)

20. GAZ BAR BLUES, de Louis Bélanger (2003). Avec Serge Thériault, Danny Gilmore et Sébastien Delorme.

Serge Thériault a marqué les esprits avec son interpréta­tion bouleversa­nte d’un propriétai­re d’une petite stationser­vice qui souffre de la maladie de Parkinson et qui a du mal à gérer ses relations avec ses fils. (MD)

21. MONSIEUR LAZHAR, de Philippe Falardeau (2011). Avec Fellag, Sophie Nélisse et Émilien Néron.

Tout en finesse, le film de Philippe Falardeau décrit les destins entremêlés d’un immigrant et des élèves d’une école primaire de Montréal. Il a récolté plusieurs prix et une nomination aux Oscars. (DV)

22. POLYTECHNI­QUE, de Denis Villeneuve (2009). Avec Maxim Gaudette, Karine Vanasse et Sébastien Huberdeau. Présenté à la Quinzaine des réalisa-

teurs à Cannes, ce film en noir et blanc avec Karine Vanasse et Maxim Gaudette, glaçant de déterminat­ion meurtrière, est une oeuvre coup-depoing dont on ne sort pas indemne. (IH)

23. LA VRAIE NATURE DE BERNADETTE, de Gilles Carle (1972). Avec Micheline Lanctôt, et Donald Pilon.

Même s’il a vieilli, le film culte de Gilles Carle exerce toujours la même fascinatio­n grâce à son portrait décapant du retour à la terre de Bernardett­e. À revoir pour Micheline Lanctôt. (DV).

24. JUSTE LA FIN DU MONDE, de Xavier Dolan (2016). Avec Marion Cotillard, Gaspard Ulliel et Nathalie Baye.

Deux ans après avoir triomphé avec Mommy, Xavier Dolan a brillé une fois de plus à Cannes en remportant le Grand Prix – le second prix le plus prestigieu­x du festival – avec cette poignante adaptation d’une pièce de théâtre du dramaturge français Jean-Luc Lagarce. (MD)

25. MAURICE RICHARD, de Charles Binamé (2005). Avec Roy Dupuis, Julie LeBreton et Patrice Robitaille.

Une minutieuse reconstitu­tion d’époque et le jeu intense de Dupuis ont donné une biographie à la hauteur de l’athlète d’exception que fut le Rocket pour le peuple québécois. (CB)

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