Le Journal de Quebec - Weekend
DANS LES COULISSES DE RÉVOLUTION
Véritable fourmilière, les coulisses de Révolution s’étalent sur deux studios de tournage et trois régies de réalisation. Mais l’ambiance est à l’image de l’émission en ondes, soit humaine, empathique et relativement décontractée.
Si les 11 rendez-vous dominicaux du concours de danse de TVA sont diffusés cet automne, les enregistrements se sont étirés sur près de six mois. Les tournages des premières rondes d’audition ont eu lieu au printemps, suivis des faceà-face en juin, et des autres étapes au cours des dernières semaines.
« Dans la plupart des émissions de danse à travers le monde, les danseurs doivent arrêter de travailler pendant plusieurs semaines afin d’être disponibles pour les tournages, confie Jean-Marc Généreux. À Révolution, les enregistrements se sont étalés dans le temps, ce qui a permis aux danseurs de continuer à travailler, et donc d’évoluer. »
Pour permettre aux danseurs de poursuivre leurs activités profes- sionnelles, les enregistrements étaient souvent programmés les fins de semaine.
LE STUDIO H
Les tournages étant généralement prévus le dimanche soir, les danseurs arrivent habituellement le samedi pour faire quelques répétitions et ajuster leur chorégraphie et leur moment révolution. Chacun travaille fort pour être au sommet de son art.
Comme le milieu est très petit au Québec, plusieurs se connaissent et tissent des liens fraternels et amicaux dans le studio H.
S’il est difficile de résumer en un mot le rôle de Sarah-Jeanne Labrosse, la comédienne savait exactement ce qu’elle avait à faire.
« On sait d’avance qu’on ne fait pas une entrevue avec un danseur assis sur un tabouret, on la fait
assis par terre pendant ses étirements, détaille Josiane Lamarre, réalisatrice du studio H. Sarah-Jeanne est munie d’une oreillette et, au fur et à mesure que je vois les choses se dérouler dans le studio, je l’aiguille pour aller vers des danseurs qui vivent une émotion ou une difficulté particulière. En fait, je m’assure qu’elle soit à la bonne place au bon moment »
L’approche de Sarah-Jeanne Labrosse est très souvent empathique. « Elle va toujours spontanément vers les autres, toujours avec une grande sincérité », note Mme Lamarre.
UN GRAND PLATEAU
À partir du moment où les maîtres entrent sur le plateau et prennent place dans leurs fauteuils, les danseurs se tiennent prêts à monter sur scène devant 400 à 500 spectateurs disposés tout autour.
Habitué aux grands plateaux de variétés ( Belle et Bum, La Voix), Daniel Laurin, réalisateur du plateau principal, dirige 10 caméras mobiles avec caméramans placés selon différents angles autour du studio, sans compter 2 caméras, identiques à celles qui filment la révolution.
« Pour magnifier les danseurs, il faut les montrer sous différents angles, explique-t-il. On veut montrer la danse, mais aussi des émotions. Mais si on montre un plan rapproché du danseur, une réaction des maîtres ou des danseurs dans le studio H, on rate quelque chose sur scène. C’est toute la difficulté. »
RÉVOLUTION TECHNIQUE
Deux réalisateurs s’occupent respectivement du plateau principal et du studio H. Une autre équipe gère uniquement le moment révolution de chacune des performances. « Avant l’enregistrement, les danseurs nous disent exactement et précisément le moment qu’ils veulent capter pour la révolution, explique Daniel Laurin. Dix secondes avant, les 128 caméras enregistrent et captent le mouvement. »
C’est ensuite une équipe dédiée qui s’occupe de cumuler les images de toutes les caméras pour former le moment révolution à 360 degrés. « Une fois le travail terminé, ils m’envoient l’image que je vérifie, tout en écoutant ce qui se passe sur le plateau, avant de la diffuser sur les écrans pour les maîtres. »