Le Journal de Quebec - Weekend

L’AMOUR SURMONTE LES DÉFIS INTERCULTU­RELS

- MARIE-FRANCE BORNAIS

Micheline Duff s’est inspirée de l’histoire vraie d’un couple qu’elle connaît pour écrire Et pourquoi pas

ailleurs ?, son 23e roman. Cette histoire d’amour qui parle aussi de courage et de don de soi raconte le parcours d’une jeune Québécoise qui trouve sa vocation et l’homme de sa vie sur le continent africain.

En s’envolant pour un safari touristiqu­e en Afrique, Mélanie Deslaurier­s ne se doute pas que sa vie va changer du tout au tout. Inspirée par l’aide humanitair­e, elle décide de repartir, cette fois pour le Burkina Faso, pour un séjour de deux ans.

Lorsqu’elle tombe amoureuse de Zakaria, un gentil Burkinabé, les ennuis commencent.

De l’Afrique aux rues enneigées de Montréal, le couple interracia­l devra surmonter beaucoup d’obstacles pour garder son amour bien vivant.

CAS VÉCU

Micheline Duff n’a pas fait les choses à moitié pour écrire son roman. Elle a recueilli le témoignage de ses amis, et s’est rendue en Tanzanie, avec son mari, pour faire un safari.

« Je suis allée en Tanzanie avec mon mari, ma fille et mon gendre. Et on était juste nous quatre dans le Jeep, avec un guide. Il nous a emmenés dans des endroits où la plupart des touristes ne vont pas. Et ça m’a vraiment impression­née de rencontrer des nomades et de voir la façon dont ils vivent. Ils ne vivent que de chasse et de cueillette de racines. Je me suis dit : il faut que je me serve de ça dans un roman. »

Sa fille a une amie qui a fait de l’aide humanitair­e en Afrique.

« Elle m’a raconté des choses qu’elle a vécues pendant les deux ou trois ans qu’elle a été là. Elle m’a raconté son mariage, les difficulté­s qu’ils ont eues – je n’aurais pas pu les inventer. J’ai aussi fait des recherches sur le travail que font les gens en aide humanitair­e. Ce que j’ai trouvé pas facile, c’est le contact des deux cultures. Ils ont deux enfants maintenant, mais c’est pas facile pour lui ni pour elle. »

LE BONHEUR

Micheline Duff a aimé écrire ce livre et a le sentiment d’avoir fait des choses vraiment différente­s de ses autres romans. Elle garde des souvenirs impérissab­les de son périple africain.

« Mon mari est allé à la chasse au singe, à l’arbalète, pendant que moi, je suis allée cueillir des racines dans un trou de boue. Ils n’en ont pas attrapé. » « Ces gens ont l’air heureux, d’une façon différente. Je me suis demandé si on mettait notre bonheur dans les vraies affaires de la vie... Pour eux, être heureux, c’est le soleil, bien dormir, bien manger, être en santé, alors que pour nous, si le cellulaire ne fonctionne pas, eh bien, on capote ! »

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