Le Journal de Quebec - Weekend

Ils ont de 27 à 33 ans et sont les vedettes de demain en humour. Tous en lice dans la catégorie Découverte de l’année au gala Les Olivier de demain, Sam Breton, Yannick De Martino, Les Grandes Crues (Ève Côté et Marie-Lyne Joncas), Maude Landry et Philipp

- RAPHAEL GENDRON-MARTIN Le Journal de Montréal raphael.gendron-martin @quebecorme­dia.com

Dans le studio de photo du MileEnd où nous retrouvons les six humoristes, la rigolade est de mise. Tous se connaissen­t déjà très bien et se côtoient régulièrem­ent dans les différente­s soirées d’humour qui se sont multipliée­s au cours des dernières années.

« J’ai l’impression que plus l’humour évolue, plus il y a une sorte de camaraderi­e, observe Philippe-Audrey Larrue-St-Jacques. T’écoutes les humoristes des années 1980 et ça avait l’air d’être pas mal du monde seul. Aujourd’hui, tout le monde se connaît et y’a plein de vases communican­ts. C’est ça qui donne la force à l’humour. »

Pour le gala de dimanche, presque tous s’entendent pour dire qu’ils n’attachent pas trop d’importance à la victoire. « Je suis très compétitif dans la vie, mais que ce soit n’importe qui qui gagne, je vais être content, dit Sam Breton. Tout le monde pourrait gagner. On pourrait facilement monter un top 10 [pour cette catégorie]. Ça prouve que la compétitio­n est forte. »

Yannick De Martino, de son côté, dit ne pas vouloir l’emporter. « J’aime mieux perdre dans la vie. Je trouve ça moins difficile à gérer. Les prix, j’aimerais ça que ça n’existe pas. Mais je vis dans cette réalité-là. »

L’IMPACT DU WEB

Alors que certaines années aux Olivier, les humoristes en lice dans la catégorie Découverte de l’année étaient de jeunes blancs-becs très peu connus du grand public, les finalistes cette année roulent déjà leur bosse dans le milieu depuis plusieurs années. Qu’est-ce qui a changé? En plus des lieux de diffusion, qui sont plus nombreux que jamais, les jeunes humoristes peuvent se faire rapidement connaître sur le web.

« Pour nous, le web a tout changé, dit Ève Côté, des Grandes Crues. À partir de la première capsule qu’on a faite, le 12 février 2017 à 15 h, on a vu l’impact. Ç’a été un avant et un après. Ç’a vraiment joué un très grand rôle. »

« En début de carrière, j’étais moins présent sur le web, mentionne Yannick De Martino. Mais dernièreme­nt, j’ai commencé à publier des sketches en ligne et j’ai eu l’impression que ma carrière a eu un second souffle. Les gens se sont mis à penser plus à moi. C’est là que j’ai commencé à jouer dans Like-moi. »

CRÉER UN CONTACT

Est-ce que le web fera partie intégrante de la promotion de leur future tournée ? « Je crois encore beaucoup aux gros panneaux sur la 25 qui coûtent 40 000 $, lance un Philippe-Audrey pince-sans-rire, sous l’hilarité générale. Le web permet de personnali­ser quasi gratuiteme­nt et de cibler ta clientèle. »

« Ça nous rapproche de notre public, dit Maude. Ça crée un contact, une proximité. Les gens nous voient dans notre quotidien. »

« Je trouve qu’avec le web, tout est une pub, mais rien n’est une pub, renchérit Yannick De Martino. On dirait qu’on se promeut tout le temps. Je vis une relation amour-haine avec les réseaux sociaux. Quand je mets une vidéo, je préfère qu’elle soit simplement comique, sans que ce soit une pub évidente. »

« Il faut que la publicité soit subtile, ajoute Marie-Lyne Joncas, des Grandes Crues. Essayer de pousser de la pub dans la gorge des gens, c’est moins vendeur. Tant qu’à ça, t’es mieux de faire plein de

shows pour développer le bouche-àoreille. »

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