Le Journal de Quebec - Weekend
L’ILLUSION DE L’EAU
De loin l’effet le plus compliqué à réaliser par ordinateur, l’eau a exigé des trésors de créativité de la part de toutes les équipes.
Dès le départ, James Wan a pris la décision de fonctionner en « dry-for
wet » (littéralement « sec pour mouillé »). Cela signifie que le film est tourné normalement sur la terre ferme, et que les effets aquatiques ou sous-marins sont ensuite ajoutés en postproduction.
Le travail à accomplir au niveau des costumes, des armes, des éclairages et des décors a été colossal. Kelvin McIlwain, le superviseur des effets visuels, a insisté sur la complexité de l’opération, car « ce n’est pas comme si on était dans l’espace en apesanteur. Sous l’eau, il y a une gravité et les lois de la physique s’appliquent. »
Les cascades ont également dû être pensées en fonction de leur rendu après l’ajout de l’effet aquatique. Pour certaines scènes, James Wan a choisi, comme il l’a souligné, « de prendre certains éléments des plateaux et de les submerger. Pour moi, il y a des scènes qu’il faut impérativement filmer en vrai ».
Comme l’a rappelé Kelvin McIlwain, « l’un des effets les plus évidents à rendre sous l’eau est celui des cheveux. Les cheveux et les vêtements ont des comportements complètement différents sous l’eau. Et, parce que nous avons tourné dans un environnement sec, il a fallu refaire les cheveux de tout le monde en CGI ! Nous avons constamment joué avec le nombre d’images par seconde, avec les mouvements que nous faisions faire aux acteurs afin de donner l’illusion que nous étions dans un environnement sous-marin. »
« Nous avons créé un monde entier sous l’eau. Le défi a été l’énormité de tout cela. Tout, absolument tout, a dû être tourné devant des écrans bleus, car cela aurait été un cauchemar de filmer dans l’eau. Il y a 10 ans, il aurait été quasi impossible de faire un film comme celui-ci. »