Le Journal de Quebec - Weekend
QUAND LE CHUM A DÉJÀ QUATRE ENFANTS
Inspirée en partie par son propre quotidien, puisqu’elle vit désormais avec un homme qui était déjà père de quatre enfants lorsqu’ils se sont rencontrés, la romancière Amy Lachapelle propose un premier roman pour adultes rafraîchissant et rempli d’humour, Toi et moi ça fait six.
Déjà auteure d’une quantité de romans en littérature jeunesse, Amy Lachapelle a écrit notamment Le monde de Khé
lia, une série vendue à plus de 35000 exemplaires et qui aborde différentes thématiques comme l’amour, l’amitié, les relations familiales et la dyslexie.
Elle a aussi écrit Une fois de trop, un roman-choc sur l’alcool au volant et qui fait partie des lectures obligatoires dans les écoles.
Pour son premier roman destiné à un public adulte, la romancière maintenant établie à Petawawa, en Ontario, s’est glissée dans la peau d’Evelyne Bonenfant, une jeune femme qui sort tout juste d’une relation amoureuse plutôt houleuse.
Cette héroïne lui ressemble un peu, puisqu’elle fait une rencontre de style « coup de foudre absolu » avec un séduisant militaire qui a déjà quatre enfants.
Se lancera-t-elle ou non dans l’aventure de cette grande famille reconstituée, ce formidable package deal?
« Ma vie personnelle a changé au cours des dernières années et j’ai eu le goût de raconter cette histoire. Je voulais sortir complètement de ce que je fais en littérature jeunesse. C’était tout un défi », dit-elle en entrevue.
« Le roman n’est pas autobiographique, mais il est parti d’une trame de ma vie. Oui, j’ai vraiment un conjoint militaire qui a quatre enfants, donc on s’occupe des enfants quasiment à temps plein. Ça, c’est vrai. Pour le reste, il y a des choses au niveau des sentiments et certaines anecdotes qui peuvent être puisées dans mon quotidien. Je n’ai pas pu faire abstraction de mon rôle de belle-mère quand j’ai écrit cette histoire, mais il y a bien des trucs qui ont été inventés. »
GRANDES ÉMOTIONS
Amy Lachapelle s’est amusée à créer des personnages secondaires très colorés pour que son roman soit drôle, même s’il y a beaucoup de grandes émotions. Elle ne souhaitait absolument pas écrire un livre déprimant.
Évelyne est très spontanée dans ses réactions et très émotive. « Elle doit pleurer plus que moi, en vrai », note Amy.
« Mais il y a des choses que j’ai vécues, ou que je vis. Il y a des émotions qui sont vraies. J’ai eu des commentaires de beaux-parents qui m’ont écrit pour me dire que j’avais su mettre les mots sur certains sentiments. Les beaux-parents se sont sentis interpellés dans cette histoire. »
BEAUCOUP D’AMOUR
Faut-il une bonne dose de courage pour emménager avec un nouvel amoureux et ses quatre enfants?
« C’est pas évident. Ce ne sont pas mes enfants. Il faut trouver sa place parce qu’on prend certaines responsabilités et des décisions, sans avoir de pouvoir décisionnel. Il y a beaucoup d’amour dans tout ça. S’il n’y avait pas autant d’amour, je ne serais pas là. J’y crois. »
Amy, un peu comme Évelyne dans le roman, était très stressée à l’idée de rencontrer les enfants de son nouvel amoureux.
« J’avais vraiment l’impression que c’est là que ça se décidait, si notre couple allait marcher ou non. Je le voyais comme une grosse étape. T’aimes quelqu’un, mais tu ne sais pas comment ça va se passer avec les enfants. »
Son constat ? « C’est un peu fou... mais c’est une belle folie. » Amy Lachapelle vient de Ville-Marie au Témiscamingue et habite maintenant à Petawawa, en Ontario. Elle a écrit une trentaine de romans jeunesse. Elle est éditrice aux Z’Ailées.