Le Journal de Quebec - Weekend

« EST-CE QUE JE SUIS CONTROL FREAK ? UN PEU ! »

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Riche en imitations, le nouveau spectacle de Véronic DiCaire comprend également deux ambitieux numéros de danse, lesquels ont été accueillis avec autant d’ovations debout à Trois-Rivières le mois dernier. Nous avons abordé le sujet avec l’artiste.

Avec toute l’énergie que vous déployez dans votre spectacle, comment arrivez-vous à dormir une fois le rideau tombé?

C’est vrai que c’est difficile. Mais vers 1 h du matin, je commence à décompress­er. Mon truc pour relaxer, c’est de prendre une douche chaude avant d’aller au lit. Et quand j’ai congé le lendemain, je peux prendre un bon verre de vin.

La danse occupe une grande place dans votre nouveau spectacle. Depuis quand aimez-vous cette forme d’art?

Depuis toujours. Quand j’étais petite, j’admirais les ballerines. C’est une discipline qui m’a toujours fascinée. J’en intègre dans mes

shows depuis ma résidence à Las Vegas en 2013.

Dans vos spectacles précédents, vous dansiez uniquement avec des filles. Cette fois, vous avez incorporé des hommes. Pourquoi?

Avec le mouvement #MeToo, je voulais montrer qu’on avait encore besoin des hommes et qu’ensemble, on pouvait former une équipe. Pis c’est le fun parce qu’avec des gars, tu peux faire des portés ! [Rires]

Le finaliste de Révolution, Yoherlandy, fait partie de votre groupe de danseurs. Quand l’avez-vous recruté?

Il était avec nous avant de faire Révolution. J’avais fait des workshops au printemps pour savoir si j’aimais la dynamique avec des gars.

Aimez-vous les débuts de tournée, quand on apporte des modificati­ons après chaque représenta­tion?

Oui. J’aime cette période d’ajustement­s, quand on pense : « Qu’est-ce qu’on peut améliorer? Qu’estce qu’on peut changer? » C’est une étape que j’aime parce qu’on construit quelque chose. Pour ce nouveau show, c’est rassurant : les changement­s qu’on apporte sont loin d’être drastiques. Quand on s’assoit, Josée [Fortier, la metteuse en scène] et moi, on réalise que tout fonctionne bien, mais qu’il faut quand même enlever des numéros, parce que c’est encore trop long.

Croyez-vous qu’il s’agit de votre spectacle le plus abouti?

Pour créer ce spectacle, j’ai pu m’asseoir et prendre le temps de créer quelque chose à partir de rien, comme pour Las Vegas. Tandis qu’avec les autres, on était toujours en réaction au succès qui grandissai­t. En France, on s’est déjà retrouvé à faire un show devant 5000 personnes et Josée [Fortier] s’amuse à dire qu’on avait un banc pis une chaise! [Rires]

Votre imitation d’Hubert Lenoir fait un malheur sur scène. Est-ce le premier homme que vous imitez?

Oui. Je devais intégrer Hubert au spectacle. Je voulais le faire. C’est rendu un incontourn­able. C’est quelqu’un que tout le monde connaît au Québec.

Quel bilan dressez-vous de votre année 2018, durant laquelle vous avez notamment assuré la première partie des concerts de Céline Dion en Asie?

L’année 2018 a été très intense. Quand j’y repense, on dirait qu’elle a duré six mois.

Vous vous êtes impliquée dans chacun des aspects du spectacle. Vous avez même dessiné votre costume de scène…

Est-ce que je suis control freak? Un peu ! [Rires] Mais j’aime travailler en équipe !

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