Le Journal de Quebec - Weekend

PLAIRE À TOUT PRIX, C’EST FINI

- RAPHAEL GENDRON-MARTIN Le Journal de Montréal raphael.gendron-martin @quebecorme­dia.com

À 45 ans, P-A Méthot s’est aperçu qu’il en avait marre de vouloir plaire à tout prix. L’humoriste qui n’aime pas aller dans des mariages ni assister à une partie de hockey a voulu parler de ce nouvel éveil de conscience dans son deuxième spectacle, Faire le beau.

P-A Méthot est quasi méconnaiss­able. Pesant plus de 300 lb il y a quelques années, l’humoriste fait maintenant osciller la balance à 250 lb ( voir

autre texte). En parlant avec lui, on se dit que le titre de son nouveau spectacle, Faire le beau, doit bien être en lien avec sa nouvelle silhouette. Mais non !

« C’est une coïncidenc­e, assure-t-il. On a trouvé le titre en parlant du fait que, rendu à 45 ans, je n’ai plus besoin de me mettre sous mon meilleur jour pour bien paraître. »

Comme bien des gens, P-A Méthot a souvent fait des choses dans sa vie pour ne pas décevoir. Quand on lui demande des exemples, l’humoriste ne se fait pas prier.

« Je n’aime pas aller dans des mariages, dit-il. J’y vais pour faire plaisir, mais je suis trop TDA (trouble du déficit d’attention) pour ça. C’est la même chose avec une game de hockey. Quand on m’invite à y aller, je réponds : appelez-moi quand ce sera fini! Dans une loge, tu ne vois rien. Le hockey, ça ne m’intéresse pas. C’est beaucoup trop long ! »

FAIRE SEMBLANT

P-A Méthot n’est pas non plus du genre à courir les premières médiatique­s de ses collègues humoristes. « Je n’aime pas me faire demander comment j’ai trouvé ça, après le spectacle. Tout le monde dit toujours que c’était excellent. Tu n’iras pas dire que c’était “correct”. »

Il a aussi décidé d’assister à la cérémonie des Olivier que s’il était en nomination. « Il y en a qui disent que c’est la fête de l’industrie, mais je préfère rester chez moi avec ma famille, dit-il. Je ne veux pas m’acheter un suit à 900 $ et aller sur le tapis rouge pour me faire dire que je n’ai pas eu de nomination ! »

Le thème de son nouveau spectacle lui est venu à la suite du succès de son premier one man show. Du jour au lendemain, P-A Méthot est devenu une personnali­té connue, avec les avantages et les inconvénie­nts.

« J’adore rencontrer les gens, mais comme tout le monde, y’a des matins où tu ne files pas. Mais tu croises des personnes qui veulent te parler et tu fais semblant d’être en forme, même si c’est une journée de marde. »

BIEN ENTOURÉ

Après avoir vendu 300 000 billets de Plus gros

que nature, P-A Méthot s’est attaqué à la conception de son nouveau spectacle avec Marc Gélinas, à la mise en scène, et Louis-Philippe Rivard, à la script-édition.

« Marc est une machine, dit-il. C’est une ressource essentiell­e dans ma vie. C’est devenu un ami, un frère, quelqu’un dont j’admire le talent et l’écoute. Et Louis-Philippe est d’une aide incroyable pour moi. »

Avec déjà 70 000 billets vendus de sa nouvelle tournée, P-A Méthot est heureux de voir que le public est encore au rendez-vous. « Pour ma première tournée, je faisais les premières parties de Peter [MacLeod] et Jean-Michel [Anctil] et on vendait mes billets aux entractes de leurs spectacles. Ça m’a beaucoup aidé. Là, j’y vais tout seul. »

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