Le Journal de Quebec - Weekend

SA MÈRE, SA MEILLEURE AMIE

- CAROLINE CHARRON Agence QMI

Romane Denis, l’attachante comédienne qu’on a entre autres pu voir dans les séries télévisées Pour Sarah et Les

pays d’en haut, se fait très touchante lorsqu’elle parle de la relation fusionnell­e qu’elle entretient avec sa mère. Chien, maison, humour, manies... Elles partagent tout ! Romane, parle-moi de ta mère… Ma mère, c’est une grande dame! Elle vient de Québec et est professeur­e de français. Elle a fait ses études à Québec et en France, elle a son doctorat... C’est déjà assez impression­nant ! Je suis fille unique, et elle m’a élevée toute seule parce que mon père est décédé lorsque j’avais deux ans. C’est pourquoi on est extrêmemen­t proches. Ma mère est vraiment ma meilleure amie. Pourquoi crois-tu que vous vous entendez si bien au quotidien? On se ressemble beaucoup! On a les mêmes manies. On a aussi le même sens de l’humour et on s’exprime de façon similaire, alors c’est vraiment agréable. De plus, elle me connaît extrêmemen­t bien. Quand j’ai des périodes où je vais moins bien, mais que je n’ai pas envie d’en parler, elle devine un peu ce que je vis et elle me comprend au-delà des mots. Est-ce que tu dirais que ta mère a encore une certaine autorité sur toi parallèlem­ent à cette amitié? Je crois qu’on ne peut jamais se défaire de l’autorité d’une mère. Je pense souvent à ses réactions possibles selon les choses que je fais. Mais elle n’a jamais été un parent qui crie pour exprimer son autorité. Elle s’est toujours adressée à moi avec respect, avec gentilless­e. Elle a toujours été très calme et très « psychologu­e » dans sa façon de discipline­r. Qu’avez-vous appris l’une de l’autre? Elle m’a transmis plein de choses, des plus importante­s aux moins profondes comme le sens de l’organisati­on. (rires) Elle m’a appris le courage, et, comme elle est une grande féministe, elle m’a aussi transmis cette valeur. Je ne sais pas ce que je lui ai appris, il faudrait que je le lui demande, mais j’ai l’impression que lorsqu’on se retrouve seule avec notre enfant, on ressent un amour hors du commun... J’espère donc lui avoir appris l’amour inconditio­nnel. Je considère que j’ai beaucoup de chance d’avoir une si belle relation avec ma mère. En terminant, pouvez-vous partager avec nous un souvenir à l’image de votre relation? Lorsque j’avais sept ans, on est parties pendant deux mois dans le nord de l’Italie. Comme elle a des racines italiennes, on est allées à la recherche du village de son grandpère. Et on l’a retrouvé ! C’était un petit village perdu dans les montagnes et on a rencontré les gens de l’endroit. C’était génial de vivre un voyage aussi long avec ma mère à un si jeune âge ! Un autre moment fort a été d’être présente pour elle lors de son divorce. C’était une décision difficile pour elle... Quand on a eu fini de déménager et qu’on était dans notre nouvelle maison, on a senti qu’on pouvait souffler un peu. C’était le début de quelque chose de nouveau et de bon pour nous. On savait qu’on était là l’une pour l’autre à travers cette nouvelle aventure. Vous pouvez voir Romane dans La dérape, tous les jeudis à 19 h 30, à TVA, et dans Les pays d’en haut, tous les lundis à 21 h, à Radio-Canada.

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