Le Journal de Quebec - Weekend
ALEXANDRE DÉSILETS LANCE L’ANNÉE MUSICALE QUÉBÉCOISE
Et voilà. C’est donc le chanteur Alexandre Desilets qui décolle le premier du peloton dans cette course des parutions majeures locales nous menant, à la fin de l’année, à la sempiternelle liste des incontournables musicaux de 2019.
Est-ce qu’Extravaganza se retrouvera sur ces palmarès ? Trop tôt pour le dire évidemment (sans compter que la présente offrande du monsieur est, en fait, un maxi), mais – premier constat – Désilets se déhanche ici… sagement.
(PRESQUE) RETOUR AUX SOURCES
OK. Sans vraiment parler de « retour aux sources », Extravaganza est tout de même plus près de Fancy Ghetto (2014) et La garde (2010) que son plus récent – et plus lascif – Windigo (2016).
Bref, Désilets se remet aux rythmes plus dansants, électro pop (la pièce- titre et Mon démon, sûrement une des meilleures pièces de l’oeuvre, viennent en tête). L’artiste glisse même vers le funk ( Dis-moi oui en témoigne). Grand bien lui fasse. Mais...
AVEC UN PEU (TROP) DE RETENUE
Bien qu’admirablement produit, ce EP s’avère plutôt sage considérant le genre de prédilection et ce qui se fait dans le domaine depuis.
C’est connu, Désilets est une bête de scène et le relâchement, le goût du danger même, qui l’habite sous les feux ne s’entend malheureusement pas sur ce disque au titre et au style musical qui invite, justement, à la débauche.
Sans être une déception 2 (loin de là), je m’attendais à plus d’extravagance, justement.
3/ 5 ALEXANDRE DÉSILETS Extravaganza