Le Journal de Quebec - Weekend
RÊVER DE PLAGES AVEC INGRID ST-PIERRE
Au moment d’écrire ces lignes, un froid de canard transperce le Québec. Petite plage — et sa pop confectionnée en chalet à en croire son livret —, s’avère donc un remède salvateur au frimas.
Bien que le cliché voulant que la pop soit bébête soit de plus en plus évacué, cette nouvelle oeuvre de l’autrice-compositrice-interprète vient justement enfoncer le clou.
Vous l’aurez deviné, St-Pierre livre ici un disque soutenu et même plus rythmé que Tokyo (2015), sa proposition précédente. Côté interprétation, la chanteuse est toujours aussi juste et les textes, eux, s’avèrent fort inspirants ( L’enneigée, qui aborde l’alzheimer, vous tirera assurément une larme).
QUESTION DE FORMATAGE ?
Là où le bât blesse, ou si peu, c’est dans la direction du projet réalisé en compagnie de Philippe Brault (qui a également collaboré avec Pierre Lapointe, notamment).
Alors que la pop locale se fait aussi accrocheuse qu’intéressante, voire cérébrale, un certain « formatage » semble s’immiscer dans le modus operandi des artistes du genre.
Difficile, donc, de ne pas avoir en tête les récentes oeuvres de Charlotte Cardin et Coeur de pirate, par exemple, en écoutant Petite plage.
REDORER LE BLASON « POP »
Pour revenir aux fleurs : Ingrid St-Pierre livre ici le meilleur album de sa discographie. Vivement la suite!