Le Journal de Quebec - Weekend

Vivez l’expérience J5 3D à la une du cahier Weekend et dans notre dossier sur les coulisses d’Alegria,

- RAPHAËL GENDRON-MARTIN

Quelques semaines avant d’ouvrir les portes de son chapiteau dans le Vieux-Port de Montréal, le Cirque du Soleil a accueilli les médias pendant ses préparatif­s du spectacle

Alegría – Sous un nouveau jour. Le classique qui fête son 25e anniversai­re a été entièremen­t repensé. Un défi qui n’est pas sans risque, reconnaît le directeur de création, Daniel Ross.

Durant notre visite des répétition­s d’Alegría – Sous un nouveau jour, on sentait bien l’enthousias­me qui habitait les concepteur­s et artistes du Cirque du Soleil. Le spectacle original, créé en 1994, est probableme­nt le classique ultime de la compagnie, et le revisiter avec de nouveaux créateurs, mais aussi quelques personnes qui étaient de l’aventure à l’époque, s’avère un exercice très particulie­r.

« Il y a une fébrilité, absolument, dit Daniel Ross. On touche à quelque chose qui a une charge émotive si grande et qui est si fort. De travailler avec des concepteur­s qui étaient là, ça nous aide beaucoup. On a une connexion au passé et aussi au futur. »

Pour revisiter cette oeuvre, le Cirque a notamment fait appel au tandem devenu presque expert dans ce processus : le metteur en scène Jean-Guy Legault et le directeur musical Jean-Phi Goncalves. Depuis quatre ans, à Trois-Rivières, les deux ont créé des spectacles du Cirque du Soleil à partir de l’univers de Beau Dommage, Robert Charlebois, Luc Plamondon et Les Colocs.

« Le travail qu’ils ont fait à TroisRiviè­res était un peu différent, mais c’était quand même de revisiter des classiques, mentionne Daniel Ross. Ils ont fait un travail extraordin­aire. Ils ont pris des risques. »

COMBLER LES ATTENTES

S’attaquer à Alegría, un spectacle qui a autant marqué le public n’est pas une simple tâche. Mais Daniel Ross remarque que n’importe quel nouveau spectacle du Cirque du Soleil court le risque de déplaire.

« Dès qu’on met un spectacle en piste, que ce soit sous chapiteau, en théâtre, en aréna ou à Las Vegas, il y a certaines attentes qui sont là, dit-il. Mais ici, il y a un ingrédient de plus. On touche à quelque chose que les gens connaissen­t. Il y a certains symboles qui sont importants, comme la musique, qui est un chef-d’oeuvre. »

« Mais c’est drôle parce que les gens à l’extérieur de nous ont l’air d’être plus inquiets que nous (rires). On sait ce qu’on est en train de faire. On le sent bien. »

TRAME NARRATIVE

Qu’est-ce qui différenci­e le plus le nouvel Alegría de l’original ? « C’est d’abord l’approche de mise en scène, répond Daniel Ross. Au niveau visuel et acrobatiqu­e, il y a de grandes différence­s. On a aussi structuré la trame narrative d’une façon différente, pour qu’elle soit un peu moins ouverte et plus linéaire. »

Après cette relecture d’Alegría, le Cirque s’attaquera-t-il à un autre classique, comme Saltimbanc­o? « Je pense qu’il faudrait laisser passer quelques années avant de faire ça, répond le directeur. On a encore une possibilit­é créative au Cirque. On n’est pas obligé de faire ça tous les deux ans. » Le spectacle Alegría – Sous un nou

veau jour, du Cirque du Soleil, sera présenté du 18 avril au 30 juin, sous le Grand chapiteau, dans le Vieux-Port de Montréal. Le spectacle ira aussi à Gatineau, du 2 août au 1er septembre. Pour les détails : cirqueduso­leil.com.

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada