Le Journal de Quebec - Weekend
Vivez l’expérience J5 3D à la une du cahier Weekend et dans notre dossier sur les coulisses d’Alegria,
Quelques semaines avant d’ouvrir les portes de son chapiteau dans le Vieux-Port de Montréal, le Cirque du Soleil a accueilli les médias pendant ses préparatifs du spectacle
Alegría – Sous un nouveau jour. Le classique qui fête son 25e anniversaire a été entièrement repensé. Un défi qui n’est pas sans risque, reconnaît le directeur de création, Daniel Ross.
Durant notre visite des répétitions d’Alegría – Sous un nouveau jour, on sentait bien l’enthousiasme qui habitait les concepteurs et artistes du Cirque du Soleil. Le spectacle original, créé en 1994, est probablement le classique ultime de la compagnie, et le revisiter avec de nouveaux créateurs, mais aussi quelques personnes qui étaient de l’aventure à l’époque, s’avère un exercice très particulier.
« Il y a une fébrilité, absolument, dit Daniel Ross. On touche à quelque chose qui a une charge émotive si grande et qui est si fort. De travailler avec des concepteurs qui étaient là, ça nous aide beaucoup. On a une connexion au passé et aussi au futur. »
Pour revisiter cette oeuvre, le Cirque a notamment fait appel au tandem devenu presque expert dans ce processus : le metteur en scène Jean-Guy Legault et le directeur musical Jean-Phi Goncalves. Depuis quatre ans, à Trois-Rivières, les deux ont créé des spectacles du Cirque du Soleil à partir de l’univers de Beau Dommage, Robert Charlebois, Luc Plamondon et Les Colocs.
« Le travail qu’ils ont fait à TroisRivières était un peu différent, mais c’était quand même de revisiter des classiques, mentionne Daniel Ross. Ils ont fait un travail extraordinaire. Ils ont pris des risques. »
COMBLER LES ATTENTES
S’attaquer à Alegría, un spectacle qui a autant marqué le public n’est pas une simple tâche. Mais Daniel Ross remarque que n’importe quel nouveau spectacle du Cirque du Soleil court le risque de déplaire.
« Dès qu’on met un spectacle en piste, que ce soit sous chapiteau, en théâtre, en aréna ou à Las Vegas, il y a certaines attentes qui sont là, dit-il. Mais ici, il y a un ingrédient de plus. On touche à quelque chose que les gens connaissent. Il y a certains symboles qui sont importants, comme la musique, qui est un chef-d’oeuvre. »
« Mais c’est drôle parce que les gens à l’extérieur de nous ont l’air d’être plus inquiets que nous (rires). On sait ce qu’on est en train de faire. On le sent bien. »
TRAME NARRATIVE
Qu’est-ce qui différencie le plus le nouvel Alegría de l’original ? « C’est d’abord l’approche de mise en scène, répond Daniel Ross. Au niveau visuel et acrobatique, il y a de grandes différences. On a aussi structuré la trame narrative d’une façon différente, pour qu’elle soit un peu moins ouverte et plus linéaire. »
Après cette relecture d’Alegría, le Cirque s’attaquera-t-il à un autre classique, comme Saltimbanco? « Je pense qu’il faudrait laisser passer quelques années avant de faire ça, répond le directeur. On a encore une possibilité créative au Cirque. On n’est pas obligé de faire ça tous les deux ans. » Le spectacle Alegría – Sous un nou
veau jour, du Cirque du Soleil, sera présenté du 18 avril au 30 juin, sous le Grand chapiteau, dans le Vieux-Port de Montréal. Le spectacle ira aussi à Gatineau, du 2 août au 1er septembre. Pour les détails : cirquedusoleil.com.