Le Journal de Quebec - Weekend

LA QUÊTE D’IDENTITÉ

- MARIE-FRANCE BORNAIS

En plus de présenter de nombreux spectacles dans le cadre de la tournée Francostal­gie et de préparer un nouvel album solo, l’auteur-compositeu­r-interprète Maxime Landry ajoute un projet de plus à son agenda printanier : le lancement de son quatrième roman, Fils cherche père, si affinités. Cette histoire complèteme­nt fictive, se déroulant dans le monde du livre, explore le thème de la famille, de la filiation, de l’adoption et de la quête d’identité.

Maxime Landry raconte l’histoire d’Antoine Blanchard, un jeune bibliothéc­aire aux prises avec le syndrome d’Asperger qui a décidé de retrouver, par tous les moyens, son père biologique. Il sait qu’il est dans la quarantain­e, qu’il lui ressemble un peu et qu’il est écrivain. Et qu’il l’a abandonné à un très jeune âge.

Dans les rayons de la Grande Bibliothèq­ue, il lit toutes les quatrièmes de couverture des livres, persuadé qu’il trouvera son père en la personne d’un écrivain de renom. Il le rencontre dans un salon du livre. Puis il poussera ses recherches jusqu’à Paris... sans savoir que son voyage lui révélera autre chose que ce qu’il avait imaginé.

Maxime Landry a trouvé son créneau littéraire et sa voix, vraiment accessible et riche en émotions, au fil de l’écriture.

L’inspiratio­n pour ce nouveau roman lui est venue en regardant la série télé Notre vie, où il est question d’adoption. « C’est une histoire formidable, une famille merveilleu­se, qui m’a inspiré une histoire d’adoption. »

NOUVEAU DÉFI

Ces temps-ci, l’auteur s’intéresse beaucoup à la question de la filiation et de la paternité. « J’aime me donner des défis. Avec le troisième roman, je me mettais dans la peau d’un personnage féminin. Cette fois, c’était évident qu’il fallait que je sois capable de ressentir un manque paternel. Je peux comprendre ce que c’est, même si j’ai connu mon père de 0 à 16 ans. Mais aujourd’hui, il n’est plus là et je peux comprendre la douleur de cet enfant qui a envie d’avoir des réponses à ses questions. » Il a cadré son histoire dans le monde littéraire – un univers qui le fascine. « Quand j’ai commencé à écrire ce livre, j’étais dans l’esprit des salons du livre. […] Je voulais que le père d’Antoine soit connu. Je faisais en même temps du développem­ent de carrière en Europe, donc je voulais faire vivre une partie de l’histoire là-bas. » Il est d’ailleurs un grand fan de l’écrivain Marc Levy. « J’ai toujours aimé sa façon d’écrire. Il a une manière très imagée d’écrire et j’aime écrire de cette façon. Je veux qu’on voie le scénario dans notre tête. Qu’on puisse s’imaginer où est le personnage, ce qu’il voit, ce qui l’entoure. » C’est une méthode qu’il développe de plus en plus. « J’aime être touché quand je découvre un auteur et j’essaie, moi aussi, de passer par des montagnes russes d’émotions quand j’écris. »

GRANDES ÉMOTIONS

Maxime Landry montre beaucoup d’ouverture au niveau du coeur – une qualité importante pour un auteur de fiction. « J’essaie d’écrire sur des sujets qui me tiennent à coeur, en ce moment. Je veux que le thème me ressemble. Je suis dans une phase – j’ai 32 ans – où j’aimerais avoir des enfants. Je pense à ça beaucoup ces temps-ci. J’évolue comme être humain, en même temps que l’artiste, l’auteur, le chanteur. »

EN MUSIQUE

En musique, il aime aussi raconter des histoires de vie, de manière très empathique.

« Ce n’est pas souvent mon histoire, mais c’est souvent celle des gens qui m’entourent, des gens que j’ai envie de décrire. Je n’ai pas adopté d’enfant, mais j’ai écrit une chanson sur l’adoption et des gens sont venus me voir en me disant qu’ils avaient adopté, et que c’était comme ça qu’ils le vivaient chaque jour. »

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