Le Journal de Quebec - Weekend

HUMOUR DE COMBAT

- RAPHAEL GENDRON-MARTIN Le Journal de Montréal raphael.gendron-martin@quebecorme­dia.com

QUI AIMAIT LES COMBATS ULTIMES Virginie Fortin n’est pas à un paradoxe près. Ardente féministe — elle s’était fait remarquer en 2017 avec son numéro Féminazie —, l’humoriste de 32 ans peut parler en entrevue autant de l’après-#MoiAussi que de sa passion pour les combats ultimes. Rencontre avec une artiste qui commence à faire beaucoup de bruit… dans le cosmos.

Dire que Virginie Fortin est un moulin à paroles est un euphémisme. En plus d’une heure et demie d’entrevue, l’humoriste aborde avec entrain une foule de sujets.

Tout y passe, que ce soit les spectacles qu’elle a déjà faits à Édimbourg (« l’an dernier, j’y ai joué dans une petite salle où il n’y avait qu’une famille d’Espagnols qui ne parlaient pas français, ç’a été pénible! »), son séjour à Chicago en 2009 (« c’est là que j’ai fait mon premier stand-up, j’adore cette ville »), le mouvement #MoiAussi (« le climat de peur a changé de camp ») ou sa passion pour les arts martiaux mixtes (« je n’ai pas manqué un seul gala depuis au moins trois ans »).

En pleine tournée pour son premier spectacle solo, Du bruit dans le cosmos, Virginie Fortin sourit à pleines dents lorsque vient le temps de parler de ce tour de piste qui affiche complet un peu partout à travers la province. « Les critiques l’automne dernier ont été vraiment bonnes, ditelle. Ça m’a donné confiance. Je sais que ce n’est pas un show d’humour convention­nel. »

INFLUENCES ANGLAISES

C’est en regardant des humoristes anglais comme Stewart Lee, Bridget Christie et Daniel Kitson que Virginie s’est dit qu’elle pouvait faire un spectacle qui ne serait pas constitué de gags livrés à la mitraillet­te. « Avec ces humoristes, on sait que si on ne rit pas pendant quatre minutes, c’est parce qu’ils sont en train de bâtir quelque chose de plus grand. Bien humblement, je pense que je tends tranquille­ment vers ça. » Même si les billets pour sa tournée se vendent bien, elle n’a pas l’intention d’étirer les représenta­tions trop longuement. « Je ne veux pas faire trop de shows, pas plus que 120. Je ne veux pas me tanner », dit-elle. Elle prévoit prendre congé cet été pour écrire de nouvelles blagues pour un futur spectacle. « Je vais peut-être retourner au Fringe, à Édimbourg. Mais je ne vais pas y faire de show, seulement en voir. »

OPERA ROCK

Le 9 mai, Virginie Fortin montera sur la scène du Théâtre Fairmount pour participer au spectacle Donovan, estce toi ? dans le cadre du Dr Mobilo Aquafest. Écrit par son copain Philippe Cigna (Sèxe Illégal), le spectacle est décrit comme « une épopée musicale intersidér­ale présentant la vie, la mort et les exploits de Michel, notre sauveur de demain ». Léane Labrèche d’Or participer­a aussi au spectacle.

« Quand j’ai commencé à sortir avec Phil, en 2012, il me parlait déjà de cet opéra rock, dit Virginie. Mon prochain rêve était de jouer dans une comédie musicale, car j’aime beaucoup chanter. Je n’ai pas encore lu l’histoire complète du spectacle, mais je pense que ça se veut une dystopie qui est un commentair­e sur la société capitalist­e dans laquelle on vit. Il y aura des parts d’absurde et de chansons. »

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