Le Journal de Quebec - Weekend

JUSQU’OÙ PEUT-ON ALLER PAR AMOUR ?

- MARIE-FRANCE BORNAIS Le Journal de Québec

Avec une plume irrésistib­lement drôle, Jean-Michel David examine avec humour et cynisme les pièges et les mirages des relations amoureuses dans son nouveau roman,

Si ma femme le veut bien. Se peut-il qu’on pose des gestes irrationne­ls par amour ? C’est bien ce qu’il explore par le truchement de Vincent et Nathalie, deux personnage­s très réalistes.

Lorsque Vincent, son per rsonnage d’homme peu séduisa ant, fait la rencontre de Nathal lie, une femme fatale, dans un n casse-croûte, c’est le coup de foudre.

Il aimerait bien se méfier d’elle, mais il en est t complèteme­nt incapable, aveuglé par le charme de cette femme qui a toutes le es qualités (sauf savoir cuisin ner).

Pourtant, tous ceux qui l le croisent lui adressent des signaux i d’alarme. Cette femme magnifique, à la tête d’une immense fortune, est soidisant directrice de la soupe populaire, alors qu’elle habite avec sa détestable fille dans un luxueux manoir de Drummondvi­lle.

Flatteuse et séductrice jusqu’à la moelle, elle l’invite dans le Sud, lui paye la traite, le vénère, tant et si bien qu’au bout de quelques jours, il la demande en mariage. Était-ce une si bonne idée?

Plus les jours passent, plus Vincent se demande si le beau vernis n’est pas un peu craquelé. L’ex-mari de sa belle s’est noyé dans la rivière. Elle a des parts dans des cultures louches. Et lui s’enfonce dans les sables mouvants d’une

relation « miraculeus­e m ».

OM MÉDIE ROMANTIQUE

JJean-Michel David, le fils du regretté romanccier Michel David, s’est bbien diverti en imaginant les croustilla­nts déboires amoureux de VVincent et Nathalie. Soon écriture, au style unnique, est très divertissa­nte. « On jjoue sur une fine ligne entret lal comédie romantique, le thriller et le polar. Ça se corse un petit peu vers la fin... mais ce n’était pas nécessaire­ment ça au départ. Mes personnage­s étaient un petit peu plus

heavy, et ils sont devenus plus gentils. À force, ç’a fait une comédie romantique », commente-t-il.

« Le personnage principal, disons-le, est passableme­nt stupide. Il s’obstine beaucoup pour la femme qu’il aime. Je ne sais pas s’il est aussi romantique qu’épais. Il est un peu niaiseux quand on en vient à l’amour, j’ai l’impression », dit-il avec humour.

Il avait envie d’écrire quelque chose de plus léger que son autre roman, Voir

Québec et mourir. « C’est une histoire d’amour, mais il y a un côté thriller. »

DRUMMONDVI­LLE

Il a créé cette histoire il y a quelques années, lorsqu’il habitait à Drummondvi­lle. « Sur le chemin Hemming, il y a vraiment de très grosses baraques. Je me disais que ce serait un bon set-up pour un roman. »

Jean-Michel David se moque des travers de Vincent, un homme aveuglé par l’amour.

« On a tous été dans une relation où on a accepté plus que ce qu’on aurait dû, disons, par amour. Sur ce plan, je pense qu’on est tous un peu épais quelque part, à un moment donné de notre vie. » Et Nathalie... est un personnage de fiction.

Jean-Michel David a aussi publié, en 2012, un roman policier, Voir Québec et mourir.

Il est le fils du regretté romancier Michel David.

Il a plusieurs autres romans dans ses tiroirs.

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