Le Journal de Quebec - Weekend

DES POUPÉES IMPARFAITE­S MAIS AUTHENTIQU­ES

- MARIE-JOSÉE R. ROY Agence QMI

Les poupées Ugly Dolls, populaires un peu partout dans le monde, sont les vedettes d’un film d’animation véhiculant un heureux message d’authentici­té et de respect de soi. Marie-Mai, Ludivine Reding et Koriass prêtent leurs voix aux adorables créatures de Ugly Dolls : le film, qui apprendron­t que ce sont parfois nos défauts qui font notre plus grand charme.

À Uglyville, une population de poupées imparfaite­s respire un bonheur léger et insouciant. À la recherche d’un enfant à aimer, la dynamique Moxy au pelage tout rose (Marie-Mai) s’aventure avec son copain Ugly Dog (Koriass) au-delà de la montagne qui borde sa ville.

Elle se retrouve dans un tout nouveau monde, Perfection, où les habitants aux traits et à l’allure irréprocha­bles, dont l’imbuvable jeune prétentieu­x Lou (Xavier Dolan), méprisent sans vergogne les défauts de leurs visiteurs. Seule Mandy (Ludivine Reding), sensible à la différence parce qu’elle porte des lunettes, montrera de l’ouverture aux nouveaux venus.

Dans ce périple qui les confronter­a à eux-mêmes, les sympathiqu­es personnage­s réaliseron­t plus que jamais qu’il est primordial d’assumer ses failles comme ses forces, que celles-ci nous rendent uniques.

Catherine Brunet, Manuel Tadros, Nicholas Savard-L’Herbier et Jean-François Beaupré sont également de l’équipe de voix de Ugly

Dolls, et Kevin Bazinet, Julie Dassylva et Marie-Mai en interprète­nt les chansons.

FILM NÉCESSAIRE

En entrevue avec l’Agence QMI, Marie-Mai, Ludivine Reding et Koriass – qui incarnent respective­ment les figurines campées par Kelly Clarkson, Janelle Monàe et Pitbull dans la version originale anglaise – s’accordent pour affirmer que Ugly

Dolls est un film « nécessaire » en 2019, en cette époque où les apparences sont reines, surtout sur les réseaux sociaux.

« On en a besoin pour la prochaine génération d’enfants. C’est un film qui prône la différence, l’acceptatio­n de soi, l’importance de se célébrer comme on est et de ne pas entrer nécessaire­ment dans un moule », lance Marie-Mai, qui avait déjà vécu l’expérience du doublage en personnifi­ant la Schtroumpf­ette dans les trois longs métrages des Schtroumpf­s, en 2011, 2013 et 2017.

« On n’apprend rien à personne : on vit souvent une pression de la perfection dans la société. Particuliè­rement avec Instagram, c’est renforcé “fois mille”. C’est donc intéressan­t d’avoir un film qui va dans le sens contraire, à contre-courant là-dessus, surtout pour les enfants en bas âge », renchérit Koriass, qui, lui, donnait pour la première fois dans la postsynchr­onisation au cinéma.

« Quand je sors de ma zone de confort, je suis un peu sur mes gardes et je me mets beaucoup de pression. En sortant du studio, je n’étais pas tellement confiant, mais quand j’ai re

gardé le film, j’étais vraiment content. J’ai adoré l’expérience », résume le rappeur, dont les filles de 8 et 4 ans sont de grandes consommatr­ices de septième art d’animation.

Rarement confrontée aux commentair­es négatifs sur les plateforme­s virtuelles, Ludivine Reding explique néanmoins avoir appris à composer avec les critiques blessantes venues de nulle part, comme en subit son alter ego Mandy dans Ugly Dolls.

« Personne n’est à l’abri de ça, mais à un moment donné, on se forge une carapace. Les gens sont cachés derrière leurs ordinateur­s ; c’est bien plus facile d’insulter quelqu’un comme ça ! S’ils étaient devant nous, ils ne nous diraient jamais de telles choses. Alors, il faut juste passer par-dessus. Au début, c’est bizarre, et ça peut être démoralisa­nt », indique l’actrice, qui tournera la deuxième saison de Fugueuse à l’automne. Ugly Dolls : le film prendra l’affiche le 3 mai.

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Mandy (Ludivine Reding) Moxy (Marie-Mai) UglyDog (Koriass)

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