Le Journal de Quebec - Weekend
« LES QUÉBÉCOIS SONT DEVENUS MA DEUXIÈME FAMILLE »
En quittant son Italie natale pour le Québec, Giorgia Fumanti ne parlait pas français. Aujourd’hui, 13 ans plus tard, la chanteuse lyrique réussit à s’approprier avec conviction les titres de Ginette Reno, Diane Dufresne, Claude Dubois, Gilles Vigneault et autres. Un exploit dont elle n’est pas peu fière.
« Je suis une personne très timide. Mais j’ai aussi beaucoup de courage et d’audace. Et ça m’en a pris beaucoup pour reprendre ces chansons », avance en riant Giorgia Fumanti au bout du fil.
Son français, jadis plus approximatif, est aujourd’hui impeccable. Et la chanteuse ne cache pas les efforts qu’elle a mis afin de parfaire ses connaissances linguistiques.
« Ça m’a pris du temps à apprivoiser cette magnifique langue. En fait, ça n’a pas été facile pour moi en arrivant ici de recommencer à zéro dans un nouveau pays ; des racines, ça ne pousse pas tout de suite. Mais aujourd’hui, je suis chez moi, ici, à Montréal. Et les Québécois sont devenus ma deuxième famille », confie la chanteuse. C’est d’ailleurs cette « deuxième famille » qui lui a permis de traverser autant les épreuves que les grands bonheurs mis sur sa route au fil des dernières années. « Je n’aurais jamais été capable de traverser certaines périodes de ma vie sans mes fans québécois qui sont devenus mes amis. Chanter pour eux est ma thérapie », avance-t-elle.
HOMMAGE AU QUÉBEC
Son nouvel album, arrivé dans les bacs hier, se veut donc autant une offrande qu’un hommage à sa terre d’adoption.
Mais Giorgia Fumanti était bien consciente de l’inévitable pression qu’elle s’imposait en s’attaquant à certains monstres sacrés de la chanson québécoise réunis sur Aimons-nous, que ce soit L’essentiel, Le monde est stone ou encore Hymne à la beauté du monde.
« Ces chansons sont, à mon sens, des chefs-d’oeuvre, et je ne les connais que depuis quelque temps seulement. [...] Mais je les ai abordées avec tout le respect et l’humilité possible.
L’album Aimons-nous est en vente.