Le Journal de Quebec - Weekend

ENFIN DES POKÉMON AU CINÉMA !

Drôles de petites créatures nées dans un jeu vidéo japonais en 1996, les Pokémon sont un phénomène de culture populaire aussi important que Mickey Mouse !

- ISABELLE HONTEBEYRI­E Agence QMI

Depuis leur naissance sur la console Game Boy, ces « monstres de poche » comme ils sont connus au Japon — Pokémon étant la contractio­n des termes japonais — ont généré des ventes de 61,1 milliards $ dans le monde, tous supports confondus.

Déclinés en mangas, en production­s animées, en cartes à échanger, en édition de Monopoly et même en CD de musique, ce n’était donc qu’une question de temps avant que les Pokémon fassent leur entrée dans les salles de cinéma.

Mais dans une industrie dominée par les adaptation­s de franchises, pourquoi avoir attendu aussi longtemps? En entrevue avec les médias américains pendant le tournage de Pokémon :

Détective Pikachu en Angleterre, le producteur Ali Mendes a expliqué que « la raison en est fort simple. La technologi­e est finalement à un point où le rendu informatiq­ue d’un Pokémon en prises de vue réelles sera beau. »

Pas question donc d’adopter la même approche que pour Les Schtroumpf­s des studios Sony, dans lequel les bonshommes bleus avaient l’air de personnage­s d’un dessin animé.

DÉBROUSSAI­LLER LE TERRAIN…

Afin de fusionner l’univers imaginaire des Pokémon (bien qu’il existe à la télévision, le film est l’adaptation de Détec

tive Pikachu, jeu vidéo sorti sur Nintendo DS en 2016) et la réalité, les équipes chargées du visuel se sont grandement inspirées des… Animaux fantastiqu­es, franchise dérivée des Harry Potter!

« Nous essayons de faire un film très réaliste avec les personnage­s les plus étranges qui soient. Nous essayons de créer un univers composé, dans le sens

Animaux fantastiqu­es du terme, d’un environnem­ent hyper réaliste dans lequel ces créatures existent d’une manière crédible », a détaillé Nigel Phelps, le chef décorateur du long métrage.

Il a également indiqué ne pas avoir puisé son inspiratio­n dans les oeuvres existantes des Pokémon, mais plutôt privilégié la création d’un univers spécifique, visible uniquement dans la version cinématogr­aphique.

Pour le visuel de Rhyme City, il a rassemblé des éléments familiers afin de mieux dérouter le spectateur. Ainsi, la métropole tire son paysage de Vancouver et son architectu­re d’un mélange de Manhattan, Londres et Tokyo.

Par contre, ce ne fut pas facile d’inclure autant de Pokémon, eux qui se comptent véritablem­ent à plus de 800.

Pour Greg Baxter, responsabl­e des effets visuels, « il y a des centaines et des centaines de Pokémon dans l’univers des Pokémon. Dans certains films sur lesquels j’ai travaillé, nous avions des douzaines de personnage­s créés par ordinateur et c’était déjà beaucoup. Pour celui-ci, le budget a été fixé à 60 Pokémon ce qui, honnêtemen­t, est un travail titanesque, chaque créature ayant sa propre structure musculaire et tout ce qui la fait bouger. »

Le chiffre de 60 Pokémon n’a pas été fixé par hasard et n’est pas entièremen­t lié aux contrainte­s budgétaire­s. Il répond à une réalité cinématogr­aphique, ainsi que l’a souligné Greg Baxter.

« Le fait d’en avoir 60 nous permet d’arriver à un équilibre entre les personnage­s principaux et secondaire­s. À part la dizaine de Pokémon pour lesquels nous avons des scènes spécifique­s, les autres changent au fur et à mesure du tournage, puisque nous découvrons l’univers dans lequel ils vont évoluer et le genre de créatures qui s’inséreraie­nt parfaiteme­nt dans les scènes. »

ET LES ACTEURS DANS TOUT ÇA ?

Puisque le film réalisé par Rob Letterman est l’adaptation du jeu vidéo Détec

tive Pikachu, il en reprend les grandes lignes. Tim Goodman (Justice Smith), ancien dresseur de Pokémon, est à la recherche de son père disparu alors qu’il menait une enquête sur lesdites créatures. Tim devient le partenaire de

Pikachu (voix de Ryan Reynolds en version originale anglaise), qu’il est le seul à pouvoir entendre. Ils feront la connaissan­ce de Lucy (Kathryn Newton), qui rêve de devenir journalist­e d’enquête.

Le tournage n’a pas été facile, comme en a témoigné Justice Smith. « Nous avons d’abord lu tout le scénario avec Ryan vêtu d’un casq que de captation de mouvements, en train de dire se es répliques. J’ai ainsi vu la a manière dont il improvisai­t, comment il interpréta­it ses dialogues et comment il les jouait. Puis, sur le plateau, nous avions un liseur qui disait les répliques de Ryan, mais il fallait qu ue je me souvienne de ce qu u’il avait fait. Globalemen­t, c c’est une question de mémoire. J’ avaisiéga le mentélt des enregistre­ments de la performanc­e de Ryan que je peux écouter afin de me rappeler la manière dont il jouait. Mais c’était très difficile. »

Et Kathryn Newton a précisé que chaque scène nécessitai­t deux prises. « La première est une prise de référence avec des marionnett­es afin que nous sachions où poser nos yeux et où les Pokémon seraient disposés. Puis, la seconde est faite sans les marionnett­es. Justice et moi jouons tous les deux. » Pour le producteur Ali Mendes, Poké

mon : Détective Pikachu va au-delà de l’univers habituel des Pokémon et offre aux amateurs de ces créatures imaginaire­s des personnage­s auxquels il est possible de s’identifier.

’HISTOIRRE D’ABORD

« Cee qui nous a intéressé, c’estt que les Pokémon exiistent depuis plus de 200 ans. Il sort un film d’animation chaque nnée et les dessins animésm existent depuis un boon moment. Par contre, lorrsqu’on fait un long métrage, il faut que l’histoiree définisse tout. Il faut qu’on ses soucie des personnage­s ett du scénario. Au coeur ded DétectiveD­étti Pikachu,Pik on trouve une excellente histoire qui nous a permis de trouver comment nous positionne­r à l’intérieur de la franchise. C’est l’histoire d’un père et de son fils. Les personnage­s possèdent quelque chose qui va permettre au public de s’identifier à eux et de s’y reconnaîtr­e. »

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Tim Goodman (Justice Smith), ancien dresseur de Pokémon et Lucy (Kathryn Newton), qui rêve de devenir journalist­e d’enquête.
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Animaux fantastiqu­es Les équipes chargées du visuel se sont inspirées des
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Le film met en scène 60 des créatures de l’univers Pokémon.
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Ryan Reynolds

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