Le Journal de Quebec - Weekend
CHARLIZE THERON ET SETH ROGEN AMOUREUX
L’astucieuse et intelligente comédie romantique Un bon coup, tournée à Montréal, est signée Jonathan Levine (l’excellent 50/50).
Fred Flarsky (Seth Rogen) est journaliste pour un média indépendant de Brooklyn. Cet ultralibéral, auteur d’articles à sensation – il est en train d’infiltrer un groupuscule d’extrême droite au début du film – et fumeur de joints démissionne après l’achat de la publication par le magnat conservateur Parker Wembley (un Andy Serkis méconnaissable).
Charlotte Field (Charlize Theron), secrétaire d’État impeccable, est aussi son ancienne gardienne d’enfants de qui il était – pas si secrètement que ça – amoureux. Lorsqu’ils se revoient par hasard, leurs intérêts sont synchronisés : elle cherche un rédacteur de discours et lui, un emploi. Puisque le film Un bon coup est une comédie romantique, on est conscient que ces deux personnes totalement différentes l’une de l’autre finiront ensemble. La seule question est de savoir par quels chemins tortueux elles y parviendront.
SITUATIONS ROCAMBOLESQUES
L’imagination débridée des scénaristes Dan Sterling ( L’interview qui
tue !) et Liz Hannah ( Le Post) invente des situations rocambolesques et hilarantes s’inspirant de la politique américaine, sans pour autant tomber dans la critique pure et dure.
On trouve ainsi un président américain (Bob Odenkirk), ancienne vedette de télé, obnubilé par une future carrière au grand écran, un premier ministre canadien (Alexander Skarsgård) des plus sexy et un propriétaire de médias (Andy Serkis) qui fait penser à Rupert Murdoch.
Un bon coup surprend agréablement. L’intelligence des dialogues et des répliques courtes fait rire.