« IL N’Y A RIEN APRÈS LA MORT »

La littérature, la famille, la vie, la mort, les projets, tout y passe. À 94 ans, Janette Bertrand le confie sans ambages : elle n’a pas peur de la mort ni de la souffrance. Elle ne croit pas non plus à la vie après la mort. La seule chose qui lui fait peur, c’est de dépendre de son conjoint ou de ses enfants.

Janette, avec votre livre Vous croyez

tout savoir sur le sexe?, quel était votre but, à Michel Dorais et vous?

Je connais Michel depuis fort longtemps. C’est un sexologue, mais il est plus que ça. Il peut parler de comment faire l’amour, mais aussi de ce qui vient avant et de ce qui vient après. Moi, je ne suis pas qualifiée pour faire ça. Plus jeune, j’étais dans une ignorance épouvantable! Je ne savais même pas comment se faisaient les enfants quand je me suis mariée. Aujourd’hui, c’est encore pire! La seule éducation sexuelle que nos enfants ont, c’est la pornographie via internet.

Rétrospectivement, quels sont vos bons coups?

C’est d’avoir osé faire quelque chose qui ne s’était jamais fait. Aborder de nouveaux thèmes ; toute ma carrière est basée sur ça.

Y a-t-il quelque chose qui était mieux dans l’ancien temps?

Juste une petite affaire : je trouve qu’en amour, on va trop vite maintenant. On ne laisse plus de place au désir. On n’apprend pas à se connaître avant de coucher, on couche tout de suite.

Que trouvez-vous de plus formidable maintenant?

La paternité. [...] Les nouveaux pères ont appris, non pas à aider leurs femmes, mais à être des pères à part entière. Maintenant, tout se fait à deux.

Croyez-vous à la vie après la mort?

Non ! Je pense qu’il n’y a rien après la mort. [...] On ne vit que dans le coeur de nos enfants.