Le Journal de Quebec - Weekend

UN NOUVEL ALBUM CONÇU DANS LES ROCHEUSES

Cinquante ans après la parution de sa première collaborat­ion avec Crazy Horse, Neil Young est sur le point de faire un retour avec la mythique formation. Un nouvel album a été enregistré, qui devrait faire son apparition à l’automne.

- YVES LECLERC Le Journal de Québec yves.leclerc @quebecorme­dia.com

« On a de nouvelles chansons, qui vont de trois à quatorze minutes, que nous avons jouées à plein volume sur notre chaîne stéréo de marque AYRE » a écrit Neil Young dans sa gazette NYA Times-Contrarian que l’on retrouve sur son site internet.

Young et ses potes de Crazy Horse, Nils Lofgren (guitares et claviers), Ralph Molina (batteur) et Billy Talbot (bassiste), ont enregistré ces chansons sur une vieille console analogue à lampes, à 9200 pieds d’altitude, quelque part dans les Rocheuses.

L’album, qui n’a pas de titre pour le moment, serait un des plus diversifié­s depuis le début de cette collaborat­ion.

« Nous pensons avoir un excellent album de Crazy Horse, qui est dans la lignée des Everybody Knows this is Nowhere, Rust Never Sleeps, Sleeps with Angels, Psychedeli­c Pill et tous les autres », a déclaré Young, l’auteur-compositeu­r canadien, sur neilyounga­rchives.com.

UNE TOURNÉE

Cet album suit une série de sept concerts que Young et Crazy Horse ont donnés en mai et en février dernier en Californie et à Winnipeg. Une tournée devrait suivre la parution de ce disque.

La dernière collaborat­ion entre les deux entités remontait à 2012 avec l’album Psychedeli­c Pill.

Depuis, le guitariste Frank « Poncho » Sampedro, a quitté le navire pour être remplacé par Nils Lofgren, qui a fait partie de Crazy Horse en 1970, 1971 et en 1973. Lofgren est aussi actif dans le E Street Band de Bruce Springstee­n.

L’histoire de cette associatio­n a vu le jour en 1969. Young a engagé Billy Talbot, Ralph Molina et Danny Whitten, décédé en 1972, qui constituai­ent le groupe The Rockets, pour enregistre­r son deuxième album solo.

Les quatre musiciens avaient fait connaissan­ce, deux ans plus tôt, lors des débuts de Buffalo Springstee­n, dont Neil Young faisait partie.

Lancé le 14 mai 1969 (il y a cinquante ans), sous l’appellatio­n Neil Young and Crazy Horse, Everybody Knows This is Nowhere contient trois pièces phares qui font partie de l’immense répertoire de l’artiste canadien. Il s’agit de Cinnamon Girl, Down by the River et Cowgirl in the Sand. Trois pièces qui ont été composées le même jour par un Neil Young faisant 103 de fièvre. Des chansons qu’il aurait écrites dans son bain.

ÉCRIT EN DEUX SEMAINES

Everybody Knows this is Nowhere a été écrit en deux semaines. Il a atteint la 34e position du palmarès Billboard 200 et il se retrouve en 208e position dans la liste, établie en 2012, des 500 meilleurs albums, selon le magazine spécialisé Rolling Stone. Neil Young et Crazy Horse ont enregistré douze albums depuis 1969. Americana (2012), Rust Never Sleeps (1979) Psychedeli­c Pill (2012) et Sleeps with Angels (1994) ont été les albums les plus populaires issus de cette collaborat­ion. Une collaborat­ion qui a donné naissance aux pièces Cortez the Killer, Fuckin’ Up, Love to Burn, Mansion on the Hill, Love and Only Love, Farmer John, Powderfing­er, Like a Hurricane et l’hymne Hey Hey, My My (Into the Black).

Les éléments très électrique­s, la distorsion et les retours de son qui sont très présents dans cette associatio­n ont conduit Neil Young à être proclamé le parrain de la musique grunge.

L’album en spectacle Weld, lancé à l’automne 1991, résume bien l’esprit de Young et de Crazy Horse.

Le Canadien a même poussé la chose jusqu’à lancer, simultaném­ent, le disque ARC, qui est un collage de 35 minutes de fins de chansons pleines de distorsion et de retours de son.

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