Le Journal de Quebec - Weekend

LA GRANDE QUÊTE DE L’ÂME SOEUR

Dans son quatrième roman, Tu peux toujours rester, la comédienne, animatrice et romancière Valérie Chevalier raconte, de manière très réaliste et vivante, les quêtes amoureuses et les questionne­ments de deux jeunes Montréalai­ses qui s’approchent de la tre

- MARIE-FRANCE BORNAIS Le Journal de Québec

Sa nouvelle comédie romantique fait écho à Tu peux toujours courir, publié en 2015. « C’est une suite assumée », dit Valérie Chevalier en entrevue téléphoniq­ue, alors qu’elle était au Salon du livre de Genève, en Suisse.

« Ce sont les deux meilleures amies, Alice et Maud, qu’on retrouve, trois ans après le premier tome. Je les rattrape où elles sont rendues, pas loin de la trentaine, avec des questionne­ments différents, et toujours la même folie, chacune de leur côté. »

Maud, toujours aussi passionnée par le sport, a mis sur pied son propre club d’entraîneme­nt extérieur et connaît beaucoup de succès (sauf côté coeur).

Alice est toujours en couple avec Alexis, mais elle a mis de côté sa carrière de chanteuse pour se trouver un emploi dans une boîte de postproduc­tion. Plus de stabilité? À voir !

Son roman, très réaliste, donne le sentiment d’être dans la même pièce que ses personnage­s pour suivre le cours de l’histoire.

« C’était super important pour moi qu’elles aient chacune leur personnali­té et que ce soit quelque chose d’hyper réaliste », précise Valérie.

« J’ai commencé ma carrière en télé comme comédienne et, quand je lis les répliques dans mon livre, il faut que je puisse les dire à haute voix. »

QUESTIONNE­MENTS

La romancière a le sentiment de bien refléter les sentiments et les réflexions des femmes de cette tranche d’âge. « J’ai insisté sur les questionne­ments des gens qui m’entourent et sur les questions que je me pose en ce moment. »

Tu peux toujours rester parle d’amour et d’engagement. « On est une génération où on a tellement accès à tout, où on a tellement de choix, que des fois, c’est difficile de dire “je ne déroge pas de mon choix”. C’est dur, c’est un gros engagement et j’avais envie d’aborder cela. »

Elle avait aussi envie de parler de la distance. « De plus en plus, avec les réseaux sociaux, avec les voyages, on peut rencontrer des gens qui n’habitent pas à côté de chez nous, qui habitent loin, et ça crée des situations relationne­lles qui divergent beaucoup de celles que nos parents ou nos grands-parents ont pu vivre. »

OBSERVATIO­NS ET EXPÉRIENCE­S

Valérie a autant d’affinités avec Alice, en couple depuis trois ans, qu’avec Maud, plus célibatair­e que jamais, notamment au chapitre des amours à distance.

« Des relations à distance, j’en ai vécu deux. C’est comme si Alice vivait une relation à distance que j’ai déjà vécue, et que Maud vivait la relation à distance que je vis en ce moment. »

« J’ai puisé dans mes observatio­ns et mes expérience­s de voyage pour écrire ces personnage­s. J’aime la folie de Maud, son côté très direct, très frondeur, qui n’a peur de rien. Une partie de moi se reconnaît là-dedans. Mais j’ai un côté plus posé, plus casanier, plus réservé, comme Alice. »

SUCCÈS EN FRANCE

Valérie Chevalier ne s’attendait pas à connaître autant de succès avec ses livres, au Québec, et elle a été très heureuse de voir Les petites tempêtes être publié en France dans la collection J'ai Lu.

« On ne sait jamais, quand on partage une histoire, si ça va être reçu ou pas. J’ai déjà eu cette chance extraordin­aire de rejoindre mon public au Québec et ça me fait chaud au coeur de savoir que le public français a accueilli mes livres. » Valérie Chevalier participer­a au Salon du livre de l’Abitibi-Témiscamin­gue. Elle s’implique dans les événements Filles actives à Montréal, à Ottawa et à Québec. En juin, elle recommence­ra les tournages de Cochon dingue (Télé-Québec), pour la saison 4.

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