Le Journal de Quebec - Weekend
DEVIENT MORTELLE
Résolument différent des autres X-Men et, a fortiori, des autres films de superhéros, Phénix noir parie sur du sombre et sur une Sophie Turner dévastatrice…
« L’histoire que je voulais raconter, et celle de laquelle je suis tombé amoureux, enfant, en lisant la BD
Dark Phoenix, est celle d’un personnage que nous aimons tous et qui commence à perdre la tête, à perdre le contrôle de ses pouvoirs, et la manière dont cela affecte les gens autour d’elle. Lorsque quelqu’un qu’on aime perd le contrôle – qu’il s’agisse de santé mentale, de drogues, etc. – à quel moment arrête-t-on d’essayer de le sauver pour simplement essayer de l’arrêter ? », a dit le réalisateur et scénariste de cette superproduction, Simon Kinberg, lors d’une conférence promotionnelle qui s’est tenue à Paris, fin avril.
« Pour moi, le film se devait d’être intimiste, personnel, humain, cru, afin qu’on sente le combat intérieur de Sophie, de Jean. Je voulais donc que Phénix noir ait un aspect visuel, un style et des prestations beaucoup plus naturels, beaucoup plus ancrés dans la réalité que n’importe quel autre film de superhéros. Et j’avais les acteurs avec lesquels je pouvais y arriver. »
Quatrième long métrage de la nouvelle saga des X-Men entamée par Bryan Singer en 2011, ce Phénix noir en sera, selon toute vraisemblance, le dernier, Disney et Marvel ayant annoncé leur intention de ramener les mutants au sein de la grande famille de l’univers cinématographique de Marvel à la suite de l’achat de Fox par les studios de la souris. TROUBLES MENTAUX…
Phénix noir, mettant également en vedette les acteurs James McAvoy, Jennifer Lawrence, Nicholas Hoult, Tye Sheridan et Alexandra Shipp, se déroule en 1992, près d’une décennie après les événements d’Apocalypse.
L’équipe des X-Men est appelée en renfort lors d’une mission dans l’espace où des astronautes américains sont en péril. Or, au cours de ce sauvetage auquel Raven (Jennifer Lawrence) s’oppose, une entité prend possession du corps et de l’esprit de Jean Grey, qui réalise alors qu’elle possède de nouveaux pouvoirs dépassant l’entendement.
De plus, apprenant des choses sur elle-même que Charles Xavier (James McAvoy) lui a soigneusement cachées pendant des années, Jean bascule dans une spirale de destruction totale. Elle tue Raven, ce qui a pour résultat de détruire l’entente régnant entre les X-Men.
L’interprète de Sansa Stark, tête d’affiche du long métrage tourné à Montréal, a préparé son rôle en étroite collaboration avec Simon Kinberg.
« Je voulais que Jean ne soit ni une superhéroïne ni une méchante. Je voulais qu’elle soit une vraie jeune femme confrontée à de vrais problèmes. C’est en ancrant dans le réel les choses surnaturelles qui arrivent à Jean que nous avons abordé les choses avec Simon afin que le public puisse s’y identifier. »
Phénix noir explose dans les salles obscures de la province dès le 7 juin.