Le Journal de Quebec - Weekend
« UN SHOW QUI N’EST VRAIMENT PAS LOURD »
Laurent Paquin est en tournée non pas avec un, mais deux spectacles. Si les représentations de l’un se terminent bientôt, l’autre ne fait que commencer... et un troisième est à venir. Entrevue avec un gars occupé.
Depuis quelques années, Laurent Paquinprésente son quatrième spectacle solo, Déplaire. Une proposition saluée par la critique et qui a attiré beaucoup de fans. « On a franchi le cap des 100 000 billets vendus depuis un petit bout. C’est comme une barrière psychologique qu’on est bien contents d’avoir franchie. Là, je ne sais pas à combien on est rendus... », se réjouit l’humoriste.
Il nous confie ensuite que cette tournée en est à ses derniers moments et qu’il arrive qu’elle entre presque en conflit d’horaire avec l’autre, qui commence. « Il me reste environ une douzaine de représentations du spectacle Déplaire. Des fois, je le présente un soir dans une ville, et le lendemain, dans la même ville, je joue dans On va tous
mourir. » Ce spectacle qu’il présente avec Simon Boudreault a été créé l’été dernier dans le cadre du 37e festival Juste pour rire. « C’est un show d’humour avec des sketches qui a un côté un peu plus théâtral. » On va tous mourir a pour thème la mort. « On s’est donné comme défi d’explorer ce thème sous le plus d’angles possible. »
Pourquoi avoir choisi la mort? « Ça faisait longtemps qu’on voulait faire quelque chose ensemble, Simon et moi, et on a lancé l’idée d’un show à sketches. Puis on s’est demandé si on aborderait plein de sujets, mais on a réalisé que ça ressemblerait à des choses qui ont déjà été faites. On est fans des Monty Python et on s’est dit que la mort serait un thème riche. »
UN BEAU DÉFI
Laurent explique aussi que le défi d’inviter les gens à entendre parler de la mort avec humour pendant 90 minutes leur plaisait bien. « C’est le fun de dire aux gens qu’on va leur parler d’attentats ou encore de maladies mortelles, mais qu’ils vont rire et qu’ils ne verront pas le temps passer. Il y a un côté bien tripant dans ce défi qu’on s’est donné. »
Ainsi, avec son complice Simon Boudreault, Laurent Paquin donne vie à une pléiade de personnages évoluant dans 17 saynètes. « On parle de la mort selon le point de vue d’un enfant ou encore de personnes âgées. Il y a celui d’un homme qui vient d’apprendre qu’il va bientôt mourir ou encore ces deux kamikazes qui préparent un attentat. Ce sont toutes des affaires qui, à la base, semblent graves, mais on a arrangé ça pour que ce soit léger. C’est étonnant à dire, mais c’est un
show qui n’est vraiment pas lourd. »