Le Journal de Quebec - Weekend

AMÉLIE ET SON ÉQUIPE D’ÉTOILES

Amélie No a mis quatre ans après son passage remarqué à La Voix pour pondre un premier album solo. À voir la formation toutes étoiles de musiciens qu’elle a été en mesure de réunir pour son projet, elle a bien fait de prendre son temps.

- L’album Part 1, d’Amélie No, sur le marché depuis hier. CÉDRIC BÉLANGER Le Journal de Québec cedric.belanger @quebecorme­dia.com

À la réalisatio­n, la batterie et autres, Sam Joly (Thus Owls, Marie-Pierre Arthur). Aux claviers, François Lafontaine (Karkwa et trop de collaborat­ions pour tous les énumérer). À la guitare, Olivier Langevin (Galaxie et même problème que Lafontaine). À la basse, François Plante (même problème que les deux autres).

On vous fait grâce du reste de la troupe, mais pour un premier album, l’artiste de Québec s’est payé la totale.

« Je suis gâtée », s’amuse-t-elle au bout du fil.

ELLE LES A ATTENDUS

Évidemment, tout ce beau monde est très demandé, et ça explique pourquoi l’enregistre­ment des six pièces de Part 1 (comme le titre le laisse deviner, une deuxième partie sortira un jour) a tardé.

Sauf qu’Amélie No était prête à attendre. C’est eux qu’elle voulait.

« J’avais fait des tests avec des musiciens de la région de Québec et ça ne s’est pas passé comme je le voulais. »

Le jeu des contacts lui a permis de former son équipe. La chanteuse a d’abord approché François Lafontaine, un proche d’Olivier Langevin, lequel avait réalisé l’album d’I.No, l’ancien band d’Amélie No.

« Il était super occupé, mais il m’a référée à Sam Joly. C’était un

guess. On a commencé par une toune et ç’a cliqué. […] Avec Sam et sa gang, il y avait une folie que je ne me serais pas permise autrement. »

L’AMBIANCE D’ABORD

Par le fait même, elle a mis derrière elle la folk qui caractéris­ait le son d’I.No pour s’orienter vers le R&B, comme en ont témoigné les extraits Deep et Release. Sauf qu’Amélie No préfère ne pas enfermer sa musique, qui flirte aussi avec le soul et le downtempo, dans une case. « Nous ne sommes pas dans du gros classique R&B », prévient-elle.

Un album d’ambiance, alors? « C’est ça, c’est un mood », approuve la chanteuse.

EXUTOIRE

Du côté des textes, tous en anglais, c’est bienvenu dans la vie tourmentée d’Amélie. Peine de ceci, doute de cela, on ne ressort pas de son Part 1 dans le même état d’esprit qu’après une écoute de Bleu Jean Bleu, disons.

Elle rit : « L’art est un exutoire et c’est peut-être ça qui me garde en équilibre. Si je vivais toutes mes émotions de manière aussi forte que je les exprime sur papier, ce serait peut-être lourd à porter. »

Comme tous les artistes musicaux, sortir un album actuelleme­nt limite les possibilit­és de le promouvoir en montant sur scène. « C’est une bonne période pour écrire », observe-t-elle.

Part II arrivera peut-être plus vite.

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