Le Journal de Quebec - Weekend
14 pères qui prennent leur place
La semaine prochaine, ce sera la fête des Pères. Ce sera une occasion pour souligner notre reconnaissance, notre affection et leurs bons coups. Les papas n’ont pas toujours la vie facile. Ils ont parfois le rôle ingrat. Quand on regarde les séries de la dernière année, on sent souvent leur difficulté et parfois même leur impuissance à prendre leur place. D’autres sont ultras protecteurs, ou un peu trop permissifs. En attendant de pouvoir les serrer dans nos bras, gros plan sur les papas qu’on aime tant malgré leurs maladresses.
JEAN-PIERRE MORENCY (Vincent Bilodeau) dans Discussions avec mes parents
Jean-Pierre, c’est le père bon vivant. Celui que la vie n’affecte pas trop. Mari affectueux et fidèle, père attentif et protecteur, il est volubile et jovial. Il a bien mené sa vie professionnelle comme sa vie familiale. Actif, il ne laisse rien au hasard. Il est organisé jusque dans les menus détails. Il aime aussi se tenir aussi bien informé. Pas étonnant qu’il soit si proche de ses enfants même si ceux-ci, adultes, ont des horaires chargés.
YVON (Julien Poulin) dans Léo
Yvon, c’est le père complice. Il a le bonheur facile. Pourtant, la vie ne l’a pas épargné. Il a toujours admiré et encouragé son fils même à une époque moins reluisante. C’est le père sur qui on peut compter. Celui qui ne juge jamais. Celui qui est fier.
ÉRIC (Simon Lacroix) dans Lâcher prise
Éric, c’est le père doux, attentif, sérieux, consciencieux, qui cherche la stabilité et le consensus. Il veut le meilleur pour son fils comme pour tous ceux qui l’entourent. Il est fidèle et organisé, mais un peu inquiet. On peut toujours compter sur lui, ce qui est rassurant. Éric, c’est l’ex de Valérie, c’est le conjoint de Kevin, mais c’est surtout le père de Thomas qu’il a mis au centre de ses priorités.
PIERRE (Marc Messier) dans Boomerang
Pierre, c’est le père permissif qui a élevé ses filles en papa gâteau. C’est le sensible, le doux, celui qui aime le confort de sa maison et ses loisirs tranquilles.
C’est un homme d’habitude qui, après avoir travaillé toute sa vie, aspire à se la couler douce. C’est celui qui accepte que Karine, adulte, et son chum, viennent vivre à la maison le temps de retomber sur leurs pattes. C’est un père tolérant qui accumule parfois les frustrations en silence de peur que ça sorte tout croche. Un père généreux et fier de sa progéniture.
BERNARD BOUDRIAS (Benoit Gouin) dans L’heure bleue
Bernard, c’est le père solide quasi imperturbable. C’est celui qui veut tout réussir. Celui qui travaille fort, qui est exigeant. C’est un père qui encaisse difficilement l’échec et qui a dû apprendre à être plus résilient. C’est un père qui a compris que sa présence et son soutien comptent.
CHARLES PELLETIER (Stéphane Gagnon) dans L’Académie
Charles, c’est le père-poule monoparental qui veut le bien-être de sa fille. Mais il le veut un peu trop, plus qu’elle souvent, ce qui peut paraître étouffant. Mais Charles est un bon père qui souhaite être complice pour soutenir sa fille sans la juger.
VINCENT (Patrice Godin) dans Mon fils
Vincent, c’est le père cool. Ce calme, il l’a par contre acquis en quittant le nid familial pour cacher une dépression. C’est un père qui ne voulait pas se montrer faible. Depuis son retour, il est présent, solide, résilient. Cette résilience est d’ailleurs son meilleur atout pour regagner la confiance de ses enfants.
PASCAL (Félix-Antoine Tremblay) dans Épidémie
Pascal, c’est un presque père, ou un père adoptif en quelque sorte. Chose certaine il a la fibre paternelle développée. Il fait office de figure paternelle dans la vie du
fils de sa meilleure amie. Celle-ci porte d’ailleurs l’enfant qu’il espère élever avec son conjoint. Pascal est un homme présent, attentif et généreux. Il a tout pour être un excellent papa.
SYLVAIN LAUZON (Patrick Hivon) dans Faits divers
Sylvain, c’est le père qui tente de se racheter. C’est l’éternel ado qui s’est fait jouer dans le dos et qui a perdu la confiance de son ex (et sa job, et sa réputation). C’est le bon gars qu’on ne croit plus. Celui que ses enfants veulent voir plus souvent parce qu’il leur laisse une certaine liberté, mais que la mère redoute pour qu’ils ne soient pas déçus. Heureusement, Sylvain réussit à réhabiliter le coeur de sa famille.
RONALD BLANCHETTE (Vincent Graton) dans Une autre histoire
Ron, c’est le père qui a fait des erreurs et qui paye pour depuis longtemps. Il a eu ses enfants jeune alors qu’il n’était pas apte à les élever. Il a fait des mauvais choix, s’est mis à consommer, est devenu violent. Jusqu’à ce qu’il frappe un mur. Monoparental, il a mis du temps à se reprendre en main, mais il traîne ses démons. Son plus grand drame demeure sa relation bancale avec ses enfants. Sa plus vieille a fait office de mère ce qui l’a rendue anxieuse. Pendant longtemps ils ne se sont plus parlé. Le plus jeune a malheureusement hérité de ses dépendances et a perdu la garde de celui du milieu. Il a longtemps souhaité sa rédemption, ce qu’il acquiert un petit geste à la fois.
RICK ST-PIERRE (Guy Jodoin) dans La dérape
Rick, c’est le père performant. Rick, c’est l’homme à qui tout réussit. Homme d’affaires riche et prospère, citoyen en vue, il a deux fils qu’il tente d’élever à son image. Exigeant et sévère, il s’avère souvent contrôlant envers ses adolescents. Un accident l’obligera à revoir ses valeurs pour le bien de sa famille et ressouder les liens avec ses gars.
RODGE PELLETIER (Emmanuel Bilodeau) dans Toute la vie
Rodge, c’est le père qui a l’impression d’être passé à côté de sa vie. Devenu parent trop jeune, il travaille d’arrache-pied pour un maigre salaire. Il laisse souvent savoir qu’il s’est toujours privé pour sa progéniture. Trop pris dans son besoin de montrer son autorité, ce qu’il ne semble pas pouvoir faire ailleurs, il s’avère contrôlant, ce qui l’éloigne de ses filles et de sa femme. Rodge est un écorché rongé par l’inquiétude qui, dans le fond, veut un meilleur avenir pour ses filles que le sien sans leur faire suffisamment confiance. Rodge n’est pas un mauvais père même si c’est ce qu’il redoute. Mais il gagnerait à montrer ses émotions et à laisser son amertume de côté.
GAÉTAN DELISLE (François Létourneau) dans C’est comme ça que je t’aime
Gaétan, c’est le papa un peu narcissique qui n’a pas tout à fait accepté qu’un enfant devienne le centre de l’attention familiale et surtout de l’attention de sa femme. C’est le papa qui ne saisit pas toujours les émotions de fiston, ni sa fragilité. C’est le papa qui n’accepte pas la faiblesse même si elle le caractérise aussi. C’est le papa impuissant qui n’est pas à l’aise avec ce qu’il ne contrôle pas. C’est le papa qui, malgré tout, dans ses moments de lucidité, voudrait comprendre.
DAMIEN (Jean-François Ruel) dans Fugueuse la suite
Damien, c’est le père qui est tombé bien bas et qui tente de retrouver une certaine fierté. Bum, pimp, musicien controversé, ex-détenu, sa feuille de route est bien remplie. Mais il est décidé à faire vivre une vie stable à sa petite fille et doit constamment se battre contre ses démons, contre les tentations, contre ses aspirations égoïstes et contre son passé. Damien, c’est un père qui veut l’être, mais qui ne prend pas toujours les bonnes décisions.