Le Journal de Quebec - Weekend
LE RÊVE DE GHOSTLY KISSES
L’artiste Ghostly Kisses dévoilait vendredi dernier les pièces de son nouvel EP intitulé Never Let Me
Go, un opus aux arrangements bien aériens, comme un grand souffle d’une lumineuse mélancolie.
L’auteure-compositrice-interprète de Québec, Margaux Sauvé, de son nom d’artiste Ghostly Kisses, propose son quatrième EP. Trois sont composés de chansons originales, dont celui dévoilé vendredi, et un dernier, lancé plus tôt à l’automne, rassemble certaines de ses pièces en version acoustique.
« C’est drôle parce que le projet d’album complet a été repoussé plusieurs fois, explique la chanteuse de Québec lorsqu’on la questionne sur les raisons qui l’ont amenée à privilégier ce format en particulier. Après notre premier EP, je m’étais dit que le prochain, ce serait un album complet, mais finalement, en travaillant sur les chansons et en faisant la composition, je réalise chaque fois que c’est agréable de sortir du matériel de façon plus continue pour garder un lien avec les gens, se faire connaître, développer son projet. »
Le EP permet également de tenter différents styles et différentes méthodes de composition sans l’engagement que nécessite en temps normal la production d’un album complet, explique l’artiste.
« Je pense qu’on a exploré des choses différentes selon les périodes de temps, et ça rentre bien dans un format de cinq ou six chansons, poursuit-elle. Pour cet album-ci, on a enregistré plusieurs instruments et on a tenté quelques idées, mais je pense qu’on va essayer d’autres choses pour le prochain. »
Le nouvel opus, qu’elle a produit avec l’aide de Louis-Étienne Santais, conserve ainsi la signature électro et caractéristique de Ghostly Kisses, sa voix demeurant toujours aussi riche de magnétisme et de profondeur, mais avec en plus la présence de plusieurs instruments qui viennent enrichir sa proposition.
« Une particularité de ces chansons-là, c’est qu’on a enregistré énormément d’instruments organiques, indique Margaux Sauvé. Par exemple, on a enregistré de la harpe, de la mandoline, un quatuor à cordes, des percussions et différentes sortes de guitares. Avant, j’avais une approche plus électronique, on prenait des sons digitaux, mais là on avait envie d’essayer quelque chose d’un petit peu plus cinématographique, pour sentir la profondeur des instruments dans les arrangements. »
Si l’artiste demeure relativement peu connue du public québécois, certaines de ses chansons affichent néanmoins plusieurs millions d’écoutes sur Spotify.
« C’est comme s’il y avait certains endroits dans le monde qui se sont plus appropriés [ma musique] qu’au Québec, réfléchit tout haut celle qui est partie pour une tournée de près de deux mois en Europe l’automne dernier. Mais je suis née à Québec, j’habite encore à Québec et j’aimerais bien pouvoir jouer davantage ici aussi. »