Le Journal de Quebec - Weekend
Une suite logique pour un professeur
Il y a dix ans, André Bernier, enseignant, a pris sa retraite. Il a quitté son emploi de professeur de français de secondaire 5 à la Polyvalente La Pocatière pour aller travailler à temps partiel à la Librairie L’Option.
« J’ai toujours essayé de donner le goût de lire à mes élèves. C’était, pour moi, une suite logique », a-t-il laissé tomber, lors d’un entretien.
Privé de son emploi durant cinq semaines, lors de la fermeture eture physique des commerces jugésj non essentiels, André Ber rnier est de retour dans la librairie du Carrefour La Pocatière dans le comté de Kamouraska.
La librairie L’Option a fêté ses 25 ans l’automne dernier. La propriétaire Marie-Claire Robitaille a tenu le coup durant la fermeture physique où les s commandes entraient par r téléphone et par l’entremise du site leslibrairies.ca.
« C’était la folie. La propriétaire se pointait tous les jours au commerce pour préparer les commandes. Un service de livraison a aussi été mis sur pied pour desservir le secteur de Kamouraska », a indiqué André Bernier.
ROMANS HISTORIQUES
Les ventes en ligne se sont stabilisées avec la réouverture des librairies. Le volume demeure supérieur à ce que c’était avant l’arrivée de la pandémie.
Le roman Un homme meilleur de Louise Penny, lancé une semaine avant la fermeture, a été le meilleur vendeur toutes catégories confondues.
« On en a même manqué durant quelques semaines », a mentionné André Bernier. Les nouveautés L’énigme de
la chambre 662 de Joël Dicker et La vie est un roman de Guillaume Musso sont très demandées en ce moment.
« Les romans historiques québécois ont aussi la cote. L’école du village, le deuxième tome de la série Du côté des
Laurentides, de Louise Tremblay-Essiambre et Quittance finale, troisième de la saga Odile et Xavier, de Jean-Pierre Charland sont des valeurs sûres », a-t-il fait savoir.
TENTATIONS
La librairie L’Option, qui a fêté ses 25 ans l’automne dernier, est située à quelques pas du cinéma Le Scénario au Carrefour La Pocatière. On y trouve aussi des jeux, des magazines et de la papeterie.
« Les gens viennent bouquiner un peu avant d’aller au cinéma », a fait remarquer l’ex-enseignant devenu libraire.
La réouverture physique du commerce le 4 mai a amené une première vague de clients en provenance de La Pocatière et des municipalitésmun de la région de Chauddière-Appalaches. « CeC fut ensuite ceux de Saaint-Jean-Port-Joli et de Saint-SRoch-des-Aulnaies lorsl du déconfinement du Bas-Saint-Laurent. On a ressenti à deux reprises le plaisir du public de revenirr bouquiner en liibrairie. Ça va très bien », a-t-til précisé. Anndré Bernier a fait du rattrapaage lorsqu’il s’est retrouvé sans emploi durant quelques semaines.
« Un libraire, c’est comme un enfant dans un magasin de bonbons. Il y a plein de tentations. On succombe, mais on n’a pas nécessairement le temps de tout lire. Je viens de terminer le polar
Fermer les yeux d’Antoine Renand, que j’ai beaucoup aimé. Nos espérances, de la jeune auteure britannique, Anna Hope, que j’aime beaucoup, sera ma prochaine lecture », a-t-il indiqué.