Le Journal de Quebec - Weekend
LE BYE BYE ADELA COMPÉTITION CETTE ANNÉE !
C’est connu, l’humour est un exercice de plus en plus périlleux et… c’est tant mieux.
L’humour est maintenant omniprésent. Il anime à la radio ou, encore, il y fait des chroniques. Il est à la télé dans un sitcom ou il surprend avec un rôle dramatique au cinéma. Il a sa série web avec ses chums en plus de produire un podcast où ils plaisantent avec d’autres comiques qui, eux aussi, ont des baladodiffusions où ils invitent leurs collègues, etc. Bref, l’humour est partout, multiple, sur la sellette et, bien sûr, son public – de plus en plus large et aux sensibilités diverses – se fait plus critique tant il en consomme.
D’OÙ CETTE FASCINATION POUR FRANÇOIS PÉRUSSE
Malgré sa dégaine très proche du fameux peuple, justement, Pérusse captive encore et toujours. Chaque annonce d’album est un événement en soi (le micro « scandale » autour du format exclusivement numérique du Tome XI en témoigne, d’ailleurs). Près de 30 ans après la parution du premier Album du peuple, l’humoriste et musicien demeure pertinent et même étonnant avec « ce 11e album qui est, en fait, son 15e » comme il le mentionne en introduction de l’oeuvre.
Fidèle à son habitude, Pérusse tire sur tout ce qui bouge à une vitesse ahurissante en passant de l’humour absurde, aux jeux de mots, en passant par les chansons, bien sûr, ainsi que les sketches élaborés (dont un délicieux sur les influenceurs). Les écoutes multiples et attentives sont plus que jamais obligatoires. Outre quelques gags pas très woke qui tombent à plat (mais qui passent, à 300 à l’heure ; le malaise ne s’étirant pas), L’album du peuple – Tome XI englobe bien une année qu’on aurait bien sautée, en effet.
Le ByeBye aura de la compétition cette année !