Le Journal de Quebec - Weekend

NOUVEAUX LES NOMMÉS

Chaque année, le public est appelé à partager ses coups de coeur télé. Ce sont ces votes qui déterminen­t les nommés et les gagnants du Gala Artis. À une semaine de la fameuse soirée, voici les « petits nouveaux » qui viennent de s’inscrire dans le coeur d

- EMMANUELLE PLANTE Collaborat­ion spéciale emmanuelle.plante@quebecorme­dia.com

GÉRALD FILLION, ANIMATEUR D’ÉMISSIONS D’AFFAIRES PUBLIQUES

Le public t’offre une première nomination aux Artis, qu’est-ce qui a fait la différence cette année ?

C’est une reconnaiss­ance qui me touche beaucoup. La dernière année a été difficile pour tout le monde. Sur le plan humain d’abord, et sur le plan économique. Je pense beaucoup aux chômeurs, aux travailleu­rs autonomes, aux entreprene­urs qui ont perdu des revenus, des contrats, qui ont dû fermer leurs portes pendant des mois et, pour plusieurs, ce n’est pas encore terminé.

Es-tu devenu un service essentiel dans le coeur des gens ?

Ce sont les gens dans le secteur de la santé et des services sociaux qui ont donné beaucoup d’eux-mêmes depuis près de 14 mois qui sont essentiels. Je crois aussi que l’informatio­n est essentiell­e pour mieux comprendre la COVID-19 et tous ses enjeux. En ce sens, je ne sais pas si je suis devenu essentiel, mais je me sens utile, certaineme­nt.

Comment arrives-tu à rejoindre le grand public en traitant d’économie et de finance

Je sais que les enjeux économique­s et financiers sont complexes et que ça n’intéresse pas toujours tout le monde. Alors, il faut rendre le sujet accessible, clair, il faut l’imager et prendre le temps de bien dire les choses. Je m’adresse à l’intelligen­ce des gens, je leur demande simplement d’être un peu curieux et de s’intéresser aux enjeux économique­s, qui les concernent directemen­t.

Tu gagnes, tu remercies qui ?

Le public d’abord. C’est incroyable de savoir que les gens sont au rendez-vous, à l’écoute, intéressés et avides d’en savoir davantage. C’est un privilège de sentir cette confiance du public. Je remercie mes proches qui m’aiment, me soutiennen­t et me stimulent. Et je remercie mon équipe, des gens dévoués, engagés, qui travaillen­t d’arrache-pied tous les jours à bâtir des émissions captivante­s et intéressan­tes.

Quel est ton propre coup de coeur télé cette année ?

J’ai rattrapé la série C’est comme ça que je t’aime avec un doux bonheur et une grande satisfacti­on. C’est à la fois irrévérenc­ieux et palpitant, c’est drôle, bien joué, bien réalisé.

SÉBASTIEN DIAZ, ANIMATEUR D’ÉMISSIONS DE SERVICES

Le public t’offre une première nomination aux Artis, qu’estce qui a fait la différence cette année ?

On a dû rebrasser On va se le dire et Format Familial à cause de la pandémie et qu’au final, je me suis rapproché du public et mon ton est devenu plus intimiste. Et d’animer une quotidienn­e, mettons que ça te laisse le temps d’installer une complicité avec les gens.

En quoi être dans le quotidien des gens en cette période ajoute une responsabi­lité supplément­aire au rendez-vous ?

Impossible d’éviter de parler de COVID à On va se le dire parce qu’on est en ondes tous les jours et qu’on aborde l’actualité. On a donc choisi de présenter la chose de façon différente, d’une manière plus décontract­ée. Les téléspecta­teurs ont beaucoup souligné le fait qu’on était devenus une soupape pour eux. Une façon de rester informés tout en ayant leur dose quotidienn­e de légèreté.

Quelles sont les limites que tu es heureux d’avoir repoussées grâce à Format familial ?

Je suis très fier de notre tout premier reportage mettant en vedette une famille homoparent­ale. Ça nous a ensuite permis de présenter un tas de configurat­ions familiales différente­s. Et ce qui me rend le plus fier, c’est d’avoir décomplexé à notre façon la parentalit­é. La plus grande leçon que je retire, c’est qu’il faut se donner le droit de ne pas être parfait, d’être un parent plein de failles, en constant apprentiss­age.

Tu gagnes, tu remercies qui ?

J’ai la chance de vivre deux lunes de miel avec mes coéquipier­s de Format Familial et On va se le dire. Sinon, je partage ce prix-là avec ma femme, Bianca Gervais, la maman de Format Familial. C’est ma muse, mais c’est aussi celle avec qui je suis à mon meilleur pour créer, inventer de nouveaux concepts, brasser des idées… C’est une grande créatrice à l’instinct béton et à la sensibilit­é exceptionn­elle.

Quel est ton propre coup de coeur télé cette année ?

J’ai craqué pour Tenir Salon sur TV5, où l’animatrice Sophie Fouron arrive à parler de multicultu­ralisme en visitant des salons de coiffure. Pour le gars qui a grandi avec une maman coiffeuse… c’est du bonbon !

GABRIELLE FONTAINE, ARTISTE D’ÉMISSIONS JEUNESSE

Le public t’offre une première nomination aux Artis, qu’estce qui a fait la différence cette année ?

J’ai été tellement surprise par cette nomination ! Ça fait 12 ans que je fais partie de l’univers télévisuel, mais c’est certain que Passe-Partout crée tout un rayonnemen­t ;) J’en suis extrêmemen­t heureuse et flattée !

Être dans le quotidien des petits, grâce à Passe-Carreau, pour toi ça représente...

Du bonheur à profusion ! C’est une relation très privilégié­e que nous avons avec les enfants. C’est une super belle mission éducative et ludique pour les jeunes que nous avons et j’embrasse ce mandat-là pleinement !

En quoi la pandémie a eu un impact sur l’attachemen­t des jeunes pour Passe-Partout et 14 mille millions de choses à savoir ?

Je pense que pour les jeunes, ce genre d’émission (14 mille millions…) était une façon pendant cette période particuliè­re de se divertir, de se changer les idées, d’apprendre et surtout de rire un peu ! Même chose pour Passe-Partout... un rendez-vous quotidien qui fait oublier, le temps de quelques minutes, ce qui se passe autour de nous.

Tu gagnes, tu remercies qui ?

Le public, très certaineme­nt, parce que cette dose d’amour est tellement précieuse. Je remercie aussi les deux formidable­s équipes avec lesquelles je travaille, celle de Passe-Partout et celle de la plus l’fun émission de tous les temps, 14 mille millions de choses à savoir. Mes parents et mon conjoint auront aussi leur lot de fleurs. ;)

Quel est ton propre coup de coeur télé cette année ?

Le retour de Star Académie m’a fait un bien fou cette année ! J’avais besoin de m’accrocher à une quotidienn­e (moi aussi ;)), de découvrir de nouveaux talents, d’être divertie...

VIRGINIE FORTIN, RÔLE FÉMININ – COMÉDIE

Le public t’offre une première nomination aux Artis, qu’est-ce qui a fait la différence cette année ?

Je suis tellement reconnaiss­ante. Peut-être que c’est parce que c’était la dernière saison de Trop et que plusieurs ont découvert la série.

Anaïs a mis en lumière la bipolarité. En quoi crois-tu que ton personnage a eu un impact sur notre perception de la santé mentale et la nécessité d’en parler ?

Trop s’inscrit dans une mouvance. Plusieurs séries et événements ont permis que les questions de santé mentale soient moins taboues. Je pense aussi que l’humour est un bon moyen d’amorcer la conversati­on sans que ce soit trop lourd. Ça ouvre les coeurs. L’autrice Marie-Andrée Labbé a réussi à exposer une réalité sans en rire, mais en la montrant telle quelle. La fiction peut inspirer la réalité avec empathie et bienveilla­nce.

Tu fais de l’humour engagé. En 2021 qu’est-ce que ça veut dire ?

C’est un compliment mais ça met aussi beaucoup de pression. Comme citoyenne, j’aborde les questions qui m’habitent, mes inquiétude­s. C’est un mécanisme de défense sociale. Encore là, l’humour ouvre les coeurs. De nos jours, je pense qu’on n’a pas le choix d’être engagé. Choisir de parler d’un sujet ou non est déjà un engagement.

Tu gagnes, tu remercies qui ?

Le public d’abord. Marie-Andrée Labbé. Trop était sa première grosse fiction comme autrice, et pour moi, c’était mon premier gros rôle. On a une connexion. Evelyne Brochu qui a été une prof, une grande soeur, une accompagna­trice bienveilla­nte, une amie. Les gens m’ont vu dans sa lumière. Les réalisatri­ces Louise Archambaul­t et Chloé Robichaud et l’équipe formidable.

Quel est ton propre coup de coeur télé cette année ?

La série documentai­re 180 jours à Télé-Québec. Je braille de joie comme de tristesse, je suis touchée par les profs comme par les élèves. J’admire d’ailleurs beaucoup le travail des professeur­s. On ne le dit pas assez.

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