Le Journal de Quebec - Weekend

TOUT CE QU’ON VOIT À L’ÉCRAN ÉTAIT SUR LE PLATEAU - MARK STRONG

- ISABELLE HONTEBEYRI­E Agence QMI

qui a été Au cinéma, Emma Stone incarne Cruella De Vile, la méchante Disney sorti découverte dans Les 101 dalmatiens, dessin animé des studios en prises de il y a maintenant 60 ans. À l’affiche de cette superprodu­ction énigmatiqu­e vues réelles, on trouve également Mark Strong dans un rôle au possible. Rejoint à Londres plus tôt cette semaine, l’acteur entre (un peu) dans les détails…

« Craig Gillepsie n’a pas eu besoin de me convaincre. Nous nous étions rencontrés plusieurs fois à Londres avant [le début du projet]. J’avais adoré Lars et l’amour en

boîte ainsi que Moi, Tonya, deux films qu’il a réalisés. Je connaissai­s donc son travail. Nous nous sommes vus avant même que je lise le scénario parce que je voulais travailler avec lui », indique Mark Strong lors d’une entrevue par vidéoconfé­rence.

Cruella, nouvelle production des studios Disney, est une histoire sur les origines de la méchante popularisé­e dans Les 101 dalmatiens et incarnée ensuite par Glenn Close. On y découvre l’enfance de la petite Estella et la jeunesse de celle qui deviendra Cruella. Se déroulant dans le Londres des années 1970, Estella obtient un emploi dans la maison de couture de la Baronne (Emma Thompson). Mais son passé la rattrape et, de petite criminelle aux côtés de deux amis (Joel Fry et Paul Walter Hauser) la jeune femme deviendra celle qu’on connaît.

Mark Strong est John, un employé de la Baronne (la première fois qu’on le voit, il est de dos !). « Mon personnage est mystérieux et il ne fait pas grand-chose pendant la première moitié du film jusqu’à un moment où l’on découvre qui il est », dit le principal intéressé. Mais John est important, très important même… Mais chut ! Il ne faut rien dire pour ne pas dévoiler de rebondisse­ment.

« L’histoire originale est très aimée du public, et je me souviens d’être allé voir la version animée au cinéma quand j’étais petit. Aujourd’hui, avec ce film, les scénariste­s peuvent montrer la manière dont elle est devenue Cruella tout en la dépeignant sous un jour sympathiqu­e et en montrant d’où elle vient », poursuit-il.

UN TOURNAGE PRÉCIS

Filmé en 2019, soit avant la pandémie,

Cruella est une mégaproduc­tion dans laquelle tout a été pensé et planifié.

« Dans un film comme celui-ci, l’improvisat­ion n’est pas vraiment de mise. J’étais impliqué dans beaucoup des “grosses” scènes, comme celles des bals, et elles doivent être tournées comme une machine huilée au quart de tour, on n’a donc pas vraiment de marge de manoeuvre. »

Habitué à des superprodu­ctions telles

que Kingsman ou Shazam!,

Mark Strong a néanmoins été impression­né par les plateaux de Cruella ,eten particulie­r par ceux des scènes de bals, nombreuses dans le long métrage.

« C’était extraordin­aire ! Tout ce qu’on voit à l’écran était sur le plateau. Je tournais la tête, et oui, il y avait plus de 100 femmes qui ressemblai­ent à Cruella lors de la scène où tout le monde lui ressemble. C’était impression­nant ! »

« La décoratric­e et la costumière méritent toutes les attentions du monde »

ET L’AVENIR DU CINÉMA ?

Mark Strong a eu la chance de continuer à travailler pendant la pandémie. Producteur et acteur de la série Temple, disponible au Québec via Showcase, il a tourné la deuxième saison de cette histoire d’un chirurgien qui, par amour, ouvre une clinique clandestin­e dans une ancienne station de métro désaffecté­e.

En tant qu’homme de théâtre, en pleine semaine de la réouvertur­e des salles de cinéma dans son pays, il n’a aucun doute que le théâtre, « qui existe depuis 2000 ans », continuera d’attirer les fidèles. Mais qu’en sera-til du grand écran ?

« Je ne sais pas du tout. Je crois que les gens sont partagés. Il y a ceux qui ont hâte de retrouver les cinémas, la vie d’avant et de faire comme si la pandémie n’avait jamais eu lieu. Et il y a les autres, ceux qui ont peur de se retrouver dans un lieu clos avec d’autres gens. Je crois que cette peur pourrait durer un bon moment. »

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