Le Journal de Quebec - Weekend

LE PETIT EMPIRE DE LÉA OLIVIER

- MARIE-JOSÉE R. ROY

Elle n’a pas encore atteint l’âge des étudiants du cégep, s’exprime surtout en textos, trouve sa vie tellement compliquée… et obtient un succès fou, à coups de quelque 30 000 copies écoulées à chacun de ses nouveaux livres. Portrait du petit empire Léa Olivier avec sa créatrice, l’auteure Catherine Girard-Audet.

Léa Olivier célèbre ses 10 ans en cet été 2021. « Ça fait exactement 10 ans qu’elle est née dans ma tête », explique Catherine Girard-Audet, qui écrivait pour les adolescent(e)s depuis quelques années dans les encyclopéd­ies ludiques L’ABC des

filles, sur la plateforme web de VRAK et dans le magazine Cool ! ,en 2011, quand ses proches l’ont encouragée à emprunter une autre plume, celle de sa propre fiction jeunesse.

Certes, Catherine a eu « peur de se planter ». « Mais, ce qui était beau, c’est que je n’avais pas grand-chose à perdre », avance candidemen­t la jeune trentenair­e. Question de se donner confiance, Catherine a choisi, pour jeter les bases de son récit, de s’inspirer de sa propre adolescenc­e. « Ce qui a chamboulé mon adolescenc­e, ç’a été mon déménageme­nt et le secondaire. Je voyais souvent, dans les courriels que je recevais, que c’était assez commun chez les jeunes, et que ça n’avait pas changé à travers les époques. Sans me poser de questions, j’ai écrit l’histoire d’une fille qui déménage et qui correspond avec sa meilleure amie. C’était important pour moi qu’elle parle au “je”. L’aspect épistolair­e, des courriels, m’est venu spontanéme­nt. »

PREMIER CHOC

En janvier 2012 paraît le premier tome de La vie compliquée de Léa

Olivier. Sans trop d’attentes, Catherine Girard-Audet se pointe un mois plus tard à son premier événement littéraire d’envergure : le Salon du livre jeunesse de Longueuil. La présence de sa petite héroïne dans les palmarès de ventes des librairies lui démontrait que son projet se portait bien, mais l’écrivaine a réellement pris conscience de son succès en jaugeant la file interminab­le de gamines à sa table d’autographe­s. « Ç’a été mon premier choc de constater qu’ils aimaient ça. Je me souviens de la sensation ! »

Depuis, les faits d’armes se multiplien­t : un premier contrat a été signé en Europe avec un éditeur qui s’est servi de Léa Olivier pour bâtir sa boîte, en 2013. Tout le matériel de Léa Olivier lancé au Québec l’a aussi été en Europe, et le personnage connaît maintenant du succès dans 26 pays. Une vingtaine de romans, huit bandes dessinées, des produits dérivés, une série télé sur Club illico (la deuxième saison est en tournage) : difficile d’ignorer l’existence de Léa Olivier.

Dans le plus récent bouquin, Le week-end un peu trop compliqué de Maude M. Bérubé et

Léa Olivier, Léa et ses copines partent en camping. L’automne prochain surgira un nouveau tome, dans lequel Léa franchira l’étape décisive de l’entrée au cégep. Le week-end un peu trop compliqué de Maude M. Bérubé et Léa Olivier, est en vente.

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PHOTO D’ARCHIVES BEN PELOSSE CATHERINE GIRARD-AUDET

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