Le Journal de Quebec - Weekend

Danser dans la douceur

- CÉDRIC BÉLANGER Le Journal de Québec

Sur Heaven, Wait, l’artiste de Québec ne se transforme pas en reine des planchers de danse à la Dua Lipa, loin de là, mais le BPM de chansons comme Heartbeat ou Carry Me, plus élevé que ce à quoi elle nous a habitués, pourrait changer la dynamique de ses concerts.

C’est du moins le voeu qu’ont formulé Margaux Sauvé et son complice musical dans Ghostly Kisses et amoureux, le musicien et compositeu­r Louis-Étienne Santais, après une tournée en Europe, en 2019.

« On se rendait compte que dans nos shows, ça restait très tranquille. Nous avions envie de plus de variété et nous aimons la musique sur laquelle on peut danser. Nous nous sommes aperçus que ça fonctionne. Ça reste doux, éthéré, et tout, mais avec un tempo plus rapide », signale l’autrice-compositri­ce-interprète.

À L’IMAGE DE MARGAUX

Il est vrai que le changement n’est pas radical. Davantage pop dans leurs structures, les nouvelles chansons de Ghostly Kisses, à l’exemple du plus récent extrait, l’apaisante Green Book, reflètent toujours aussi bien la personnali­té de Margaux Sauvé.

« J’ai une voix très douce, je parle doucement, je n’aime pas prendre trop de place et je suis bien là-dedans. Même à travers une musique plus dansante, ça reste dans la douceur », note-t-elle.

Par contre, le propos s’est éclairci. Alors qu’auparavant, les chansons de Ghostly Kisses faisaient écho à la dépression dont Margaux Sauvé a souffert, cette fois, elle voit la fameuse lumière au bout du tunnel.

« J’ai grandi et maintenant j’aborde mes sujets avec une vision plus adulte et détachée. Je me suis permis d’avoir du plaisir dans l’écriture et d’écrire des choses qui n’avaient pas rapport à moi, à ma vie et mes émotions. C’est le fun parce que ça me rend moins dépendante de mes états d’âme », dit-elle en citant le texte de Carry Me.

« Je parle d’une relation amoureuse avec un fantôme. Ça n’a pas du tout rapport avec moi. »

Parfois, quand même, ça a rapport. Ainsi, la chanson qui a donné son titre à l’album parle de sa relation avec LouisÉtien­ne Santais.

« L’album va vers la lumière, je trouvais que c’était un beau clin d’oeil que le titre parle de notre complicité et tout ce que ça m’a apporté de positif. »

Depuis qu’elle lance des chansons et des mini-albums sous le nom de Ghostly Kisses, Margaux Sauvé a gagné des admirateur­s un peu partout sur la planète en misant sur des mélodies électro-pop lentes et vaporeuses. Maintenant arrivée à l’étape de présenter un premier album complet, elle a décidé qu’il fallait que ça bouge davantage. PLAIRE AUX QUÉBÉCOIS

Si l’ajout de sonorités indiennes sur la chanson Blackbirds se veut un clin d’oeil à la popularité de Ghostly Kisses dans plusieurs pays d’Europe et d’Asie grâce au succès de ses chansons sur les plateforme­s d’écoute en ligne, Margaux Sauvé souhaite quand même toucher plus de gens dans sa province natale.

« Je suis Québécoise, j’ai grandi ici, j’habite à Québec, j’aimerais ça être davantage dans la scène québécoise, mais en même temps, je fais un style musical particulie­r et je suis consciente que ça ne touche pas tout le monde. »

Il y a aussi qu’elle ne chante qu’en anglais. Jusqu’à maintenant, du moins.

En entrevue, elle glisse tout doucement que quelques chansons écrites dans la langue de Gilles Vigneault patientent dans son ordinateur. Elle attend, dit-elle, « le bon moment pour les partager ».

L’album Heaven, Wait, de Ghostly Kisses, est disponible.

 ?? ?? Elle sera en concert aux États-Unis en février, puis en Égypte et dans plusieurs pays d’Europe, au printemps. On pourra la voir à l’Astral, à Montréal, le 27 mai, et à l’Impérial Bell de Québec, le 14 octobre.
Elle sera en concert aux États-Unis en février, puis en Égypte et dans plusieurs pays d’Europe, au printemps. On pourra la voir à l’Astral, à Montréal, le 27 mai, et à l’Impérial Bell de Québec, le 14 octobre.

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