Le Journal de Quebec - Weekend
CHANGER LE MONDE UNE CHANSON-THÈME FORTE
Chaque saison de Star Académie a permis à une chanson-thème de s’imposer dans l’inconscient collectif, que ce soit Et c’est pas fini, Toi+Moi ou encore Maintenant et partout. La chanson de Laurence Nerbonne, Changer le monde, devrait suivre le même chemin.
Trouver une chanson fédératrice et emblématique fait partie des contraintes du format Star Académie. Les producteurs ont la mission de choisir un hymne représentatif. « La chanson-thème se veut et se doit d’être le reflet de la cuvée de l’année, tout en étant fédératrice, a expliqué Anne Vivien, vice-présidente exécutive Développement Musique chez Québecor. D’ailleurs, on parle souvent des éditions précédentes en se référant à la chanson-thème. »
Depuis l’an dernier, l’équipe a choisi de faire appel à de jeunes auteurscompositeurs pour écrire des chansons originales. On se souvient de Maintenant et partout, l’an dernier, signée par Hubert Lenoir, Jérôme 50 et Julyan.
« En même temps, c’est plus difficile, a dit Anne Vivien. Il y a des chansons qui font partie de notre inconscient collectif et qu’on retrouve à cette occasion, comme c’est le cas avec Et c’est pas fini de Stéphane Venne, par exemple. Star
Académie est une machine de promotion, mais c’est surtout une machine de découvertes. On y découvre de nouveaux talents avec les académiciens, et on y invite aussi des artistes actuels. »
ENREGISTREMENT DANS LE MIXBUS
Si Changer le monde a immédiatement conquis les producteurs, la chanson a aussi eu un effet fédérateur sur les académiciens, qui se sont retrouvés dans le studio Mixbus au cours de la semaine pour l’enregistrer. « Pour moi, ce sont 15 jeunes qui veulent changer le monde, a avancé l’académicienne Marily Dorion. On est tous préoccupés par l’avenir écologique et je me suis approprié la chanson dans cette optique-là. Le fait de la chanter avec d’autres jeunes qui ont les mêmes valeurs lui donne une dimension encore plus grande. »
Pour Julien Charbonneau, cette chanson ne pourrait pas être chantée par une seule personne, c’est un hymne qu’il faut chanter en groupe. « Le texte nous parle directement dans le sens où, depuis deux ans, on n’a pas pu être ensemble, on a perdu cette notion de collectivité et du pouvoir du nombre. C’est une chanson forte qui nous réunit tous dans la même direction. »
RAP
La chanson de Laurence Nerbonne reflète également les influences musicales d’aujourd’hui, avec un passage de rap au milieu de la pièce. Cette partie a d’ailleurs donné du fil à retordre à certains académiciens. « Quand je rappe, il faut que je me mette dans un personnage, a avoué Julien. J’ai des influences beaucoup plus soul, mais je suis capable de me mettre dans un état d’esprit dans lequel je me sens cool. »
Même chose pour Marily qui a apprécié le fait de pouvoir chanter la chanson avec son auteure, lors du premier Variété. « Laurence a un bon flow ,etçanousa permis de voir comment faire. Il n’y a pas beaucoup de monde qui avait déjà rappé dans le groupe. Lors de mon passage en studio, j’avais de la difficulté à m’assumer au départ, mais je me suis ensuite mis dans la peau du personnage. Je pense que je vais quand même devoir me pratiquer davantage », a-t-elle conclu en riant.