Le Journal de Quebec - Weekend

DANS L’UNIVERS MUSICAL DE SARA DUFOUR

Le fin mélange de country, de folk et de rock concocté par Sara Dufour a déjà conquis bien des adeptes un peu partout au Québec.

- STÉPHANE PLANTE

Et le courant passe aussi bien sur disque que sur scène. Les dernières mesures gouverneme­ntales ont toutefois freiné l’élan qui allait propulser la chanteuse sur des scènes dans bien des régions du Québec, surtout qu’elle avait entrepris une série de concerts en 2021 qui lui offrait une visibilité sans pareil. La prestation en première partie des Cowboys fringants au Centre Bell en novembre dernier en témoigne, d’ailleurs.

Même si elle s’est fait remarquer par ses participat­ions au Festival internatio­nal de la chanson de Granby et à La Voix, Sara Dufour avait déjà tout un bagage musical en tant que mélomane.

Quel est le premier artiste que tu as vu sur une scène à DolbeauMis­tassini quand tu étais jeune ?

Il y avait une expo agricole dans le temps où il y avait toujours de gros spectacles, mais c’était à Saint-Félicien. Je devais avoir à peu près 10 ans et j’y ai vu Okoumé.

Tu as déjà fait de l’impro. As-tu un souvenir musical que tu associes à l’impro ?

On faisait de l’impro à la Maison des jeunes Jouvenceau­x de DolbeauMis­tassini. Il y a une chanson dont je me rappelle qui passait dans ces soirées-là : Intergalac­tic des Beastie Boys. Ça m’a assez marquée.

Tu as participé à des concours. Estce que tu penses que c’est un passage obligé pour les chanteurs ou chanteuses aujourd’hui ?

Ç’a été le mien, mais je ne crois pas que ce soit un passage obligé. Il y a tellement d’avenues possibles. Il y a plein d’autres réseaux. Moi, ç’a été le chemin que j’ai emprunté, et c’est lui qui a fonctionné. Quand on a des rêves, des objectifs, et qu’on est motivé, je pense que toutes les avenues sont bonnes.

Est-ce qu’il y a des gens, des artistes que tu as rencontrés dans ces concours qui t’ont marquée ?

Avec Émile Bilodeau, on a fait le Festival de la chanson de Saint-Ambroise ensemble en 2013. Il m’a marquée ! Il avait 16 ans, mais il écrivait déjà vraiment bien. Aussi, il y a Philippe Brach que j’ai rencontré au Festival internatio­nal de la chanson de Granby en 2012.

Est-ce qu’il y a une époque musicale que tu aurais aimé vivre en temps réel ?

L’époque musicale que j’aurais aimé vivre c’est l’époque des oldies. Les années 50, 60. J’aurais aimé ça danser le jive, le rock n’roll. Mes parents dansaient ça et je trouvais ça tellement beau. J’aurais aimé voir Elvis en spectacle.

Qu’est-ce que tes parents écoutaient quand tu étais jeune ?

Mes parents se sont séparés quand j’étais quand même assez jeune. Avec ma mère, dans le temps de la Maison Columbia, ça allait de gauche à droite. Ça pouvait être de la musique classique. Je me rappelle, on avait des CD de Chopin. Elle m’a aussi fait découvrir Bob Dylan à l’adolescenc­e. Elle m’a aussi fait découvrir Gipsy Kings.

Quand, de temps en temps, je partais avec mon père dans sa voiture, c’était du Céline Dion et du Lara Fabian. Le volume au fond !

Quel artiste connu à l’internatio­nal aimerais-tu entendre reprendre une de tes chansons ?

J’ai découvert Brandi Carlile l’année dernière. Depuis ce temps-là, j’ai une grande admiration pour cette artiste. Je la choisirais pour interpréte­r mes chansons avec un français ben cassé… (Rires) En revanche, je pourrais interpréte­r une des siennes aussi. Je choisirais la chanson The Story.

Quel chanteur ou quelle chanteuse aimes-tu depuis longtemps, et que tu apprécies toujours à ce jour ?

Bob Dylan. J’avais 15 ou 16 ans quand ma mère m’a fait découvrir ça. Bob Dylan a traversé les 20 dernières années avec moi. Bob Dylan et Gispy King, je vais en écouter encore quand je vais avoir 100 ans. Et aussi Richard Desjardins. Je l’affectionn­e énormément. Je l’admire pour toute son oeuvre.

Dans la chanson Baseball, tu parles de ta période punk. C’était quoi les groupes punk que tu écoutais ?

J’ai écouté beaucoup de NOFX. La chanson qui a marqué cette époque c’est The Decline, une chanson qui dure presque 20 minutes. Je la clenche encore en traversant le parc des Laurentide­s. Suivi des Quatre Saisons de Vivaldi… Entremêlée de deux ou trois tounes de Metallica. (Rires) Aussi, il y a eu No Use For A Name, Millencoli­n, Rancid…

Écoutes-tu encore souvent du punk ?

J’ai découvert Comeback Kid récemment. C’est vraiment très cool.

Est-ce que ça t’est arrivé d’entendre une chanson et de te dire que tu aurais aimé l’écrire ?

Quand j’ai entendu L’Amérique pleure des Cowboys fringants, ça m’a vraiment fait de quoi. Ce texte ! Les images sont tellement fortes et belles.

Est-ce que ça t’arrive de faire entendre des trucs à tes musiciens ou avec les technicien­s en studio pour leur faire part de sonorités que tu aimerais retrouver sur tes chansons ?

Toujours ! Quand on fait écouter une vibe, un feeling, juste par la musique, c’est plus facile. Des fois c’est (Dany) Placard qui me fait écouter des trucs. On échange beaucoup pour pogner la même vibe.

Le meilleur show que tu as vu ?

J’étais partie à Ottawa pour aller voir les Dixie Chicks. De 18 ans à presque 30 ans, j’ai vraiment tripé sur ça. Encore aujourd’hui, il y a plusieurs chansons que j’écoute régulièrem­ent. C’est un groupe que j’admire.

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