Le Journal de Quebec - Weekend
HISTOIRES D’ACCOUCHEMENT
L’accouchement est généralement un moment de grand bonheur pour les jeunes parents, mais les heures qui précèdent s’accompagnent souvent de stress, d’inquiétudes et même parfois de tensions familiales. Avec sa comédie C’est la vie, le réalisateur français Julien Rambaldi nous plonge dans l’intimité de cinq femmes sur le point d’accoucher.
Film choral volontairement conçu dans le même moule que la comédie culte britannique Réellement l’amour (Love Actually), C’est la vie relate donc les destins croisés de cinq femmes qui ne se connaissent pas et qui seront liées par le fait qu’elles accoucheront le même jour, dans le même hôpital. Elles seront aussi toutes prises en charge par un duo improbable formé par une sagefemme à l’aube de la retraite (Josiane Balasko) et un jeune obstétricien un brin arrogant (Nicolas Maury).
« L’idée de départ [du long métrage] était de faire un film choral chaleureux sur le modèle de Love Actually », explique en entrevue le réalisateur Julien Rambaldi, lors d’une visite promotionnelle à Montréal en décembre dernier.
« Mais, alors que Love Actually était centré sur le thème de l’amour, C’est la vie tourne autour d’un événement universel qui est la naissance. Je pense que ça ne s’était jamais vraiment fait [au cinéma]. Cela me permettait de faire un film qui serait une sorte de cocktail très énergisant de comédie, d’humour et d’émotion. Car j’ai toujours trouvé que la comédie absurde et de fantaisie peut aussi raconter beaucoup de choses sur la vie. »
PORTRAITS DE FEMMES
Pour Rambaldi, le thème de l’accouchement a aussi servi de prétexte pour brosser le portrait de cinq jeunes femmes modernes qui doivent composer avec des réalités très différentes.
Manon (Léa Drucker), par exemple, travaille comme PDG d’une entreprise de lancement de satellites et continuera à négocier en visioconférence jusqu’à la dernière minute de son accouchement. Quant à Sophie (Alice Pol), elle est tombée enceinte à la suite d’un rendez-vous avec un homme rencontré sur internet et qu’elle a perdu de vue depuis.
« Je voulais que les femmes qui accouchent dans le film soient vraiment actives au-delà de leur accouchement, précise Julien Rambaldi. C’était important pour moi que ce soit des femmes d’action qui avaient aussi des problématiques personnelles à résoudre. »
Le fil rouge qui relie ces cinq histoires parallèles, c’est le personnage de Dominique, une sage-femme au fort caractère qui, pour le dernier jour avant sa retraite, les accompagnera pendant ces moments riches en émotions. Pour ce rôle pivot du film, Julien Rambaldi a fait appel à la célèbre actrice Josiane Balasko, une experte en comédie.
« J’ai eu beaucoup de chance que Josiane Balasko accepte de jouer dans le film parce qu’avec tout son bagage et son expérience, elle a tout de suite réussi à composer un personnage de sagefemme crédible aux yeux du public », souligne le réalisateur.
« C’est une actrice qui a joué beaucoup de rôles différents tout au long de sa carrière et cela nous a permis de mélanger la comédie et le drame. Elle n’a pas eu grand-chose à faire pour que le personnage soit déjà là. Évidemment, pour les scènes de comédie, elle sait plus que tout le monde ce qui va marcher. Mais en plus d’être drôle, elle est aussi capable d’être très humaine. On ne l’a pas beaucoup vue dans des rôles dramatiques au cinéma et je l’ai trouvée très bien dans ce personnage. »
C’est la vie prend l’affiche à la réouverture des salles, le 7 février.