Le Journal de Quebec - Weekend
LES COPAINS D’ABORD
sur grand écran. Le Petit Nicolas est de retour au cinéma, Huit ans après sa dernière aventure imaginé en 1955 le célèbre personnage d’écolier et le dessinateur par le scénariste René Goscinny du service dans Jean-Jacques Sempé reprend sur nos écrans un nouveau film qui débarque de relâche. juste à temps pour la semaine
Après Laurent Tirard, qui avait réalisé il y a quelques années les films Le Petit Nicolas (en 2009) et Les vacances du petit Nicolas (en 2014), c’est au tour du réalisateur Julien Rappeneau (Fourmi) de revisiter cet univers créé par le tandem Goscinny-Sempé. Comme plusieurs Français de sa génération, le cinéaste de 50 ans a grandi en lisant les aventures du Petit Nicolas. Il n’a donc pas eu à réfléchir longtemps avant d’accepter la proposition d’écrire et de réaliser un nouveau film mettant en scène le célèbre petit écolier.
« C’est vraiment une oeuvre que j’ai beaucoup aimée quand j’étais enfant », a confié le cinéaste dans un entretien accordé par visioconférence en janvier dernier dans le cadre des rencontres d’Unifrance.
« J’avais des livres chez moi, et même plus grand, il m’arrivait de les relire parce que c’est très drôle. Le génie du Petit Nicolas, c’est que ça parle à la fois aux enfants et aux adultes. L’humour est très fin. Je les ai fait découvrir à mes fils et quand on m’a proposé de réfléchir à une nouvelle idée de film du Petit Nicolas, j’ai aussitôt eu envie de replonger en enfance et d’imaginer une nouvelle histoire avec ces personnages. J’ai accepté parce que c’est une oeuvre qui me parlait vraiment. »
Les livres du Petit Nicolas étant constitués de très courtes nouvelles, Julien Rappeneau et son coscénariste Matthias Gavarry ont rapidement pris la décision d’écrire une histoire originale qui conserverait l’esprit de l’oeuvre de Goscinny et Sempé. Dans leur film, intitulé Le trésor du Petit Nicolas, le père de Nicolas apprend qu’il a eu une promotion et qu’il doit faire déménager sa famille en province. Cette nouvelle ne fera pas l’affaire du Petit Nicolas qui refuse de s’éloigner de sa bande de copains.
« Nicolas va donc tout faire pour empêcher le déménagement et ça va provoquer des situations qui vont mener à la quête d’un mystérieux trésor », résume le cinéaste.
UNE VRAIE BANDE D’AMIS
Pour incarner le personnage du Petit Nicolas, Julien Rappeneau a fait appel à Ilan Debrabant, un jeune acteur de 10 ans qu’il avait déjà remarqué quelques années plus tôt dans le film Roulez jeunesse.
« Ilan n’avait que six ans quand il a joué dans Roulez jeunesse, mais je voyais qu’il avait l’énergie que je cherchais pour le personnage du Petit Nicolas », se souvient le réalisateur.
« Je savais qu’il aurait le bon âge quand on serait prêt à tourner Le trésor du Petit Nicolas. Donc, deux ans plus tard, je l’ai convoqué en audition et malgré le fait que j’avais de grandes attentes envers lui, il ne m’a pas déçu. Il avait l’énergie et la malice du personnage, mais il était capable d’être touchant aussi. »
L’autre grand défi du casting consistait à trouver les autres jeunes acteurs qui allaient composer la bande d’amis de Nicolas. Julien Rappeneau dit avoir vu « entre 400 et 500 enfants » sur une période de six mois pour s’assurer de dénicher les bons comédiens.
« Physiquement, il ne fallait pas qu’ils se ressemblent, mais il fallait aussi qu’ils aient les bonnes caractéristiques par rapport aux typologies des copains de Nicolas, indique le cinéaste. Plusieurs d’entre eux n’avaient pas d’expérience. Mais ce qui est génial avec les enfants, c’est de voir à quel point ils apprennent vite. Ce qui était beau à voir aussi, c’est comment ils sont vraiment devenus amis sur le plateau de tournage. Comme Le trésor du Petit Nicolas relate une histoire d’amitié, ça servait bien le film de les voir s’amuser ensemble. Ils ont apporté leur énergie au film. »
Le trésor du Petit Nicolas a pris l’affiche hier en salle et en vidéo sur demande. Le film est aussi présenté au Festival international du film pour enfants de Montréal qui débute aujourd’hui.