Le Journal de Quebec - Weekend

AUX PREMIÈRES LOGES DU JEU DE LA SÉDUCTION

5 questions à Simon Sachel, réalisateu­r de 5 gars pour moi

- EMMANUELLE PLANTE Collaborat­ion spéciale emmanuelle.plante@quebecorme­dia.com

Simon Sachel a fait sa marque comme réalisateu­r grâce à des séries documentai­res et des téléréalit­és qui mettent de l’avant des gens du public dans un contexte extraordin­aire qu’il introduit. Havana Qc, Un zoo pas comme les autres, L’appartemen­t, Les croquemort­s, Mères à boutte ou Barmaids en sont quelques exemples. Avec 5 gars pour moi, il se retrouve aux premières loges d’un jeu de séduction qui vise à former des couples sans artifice, avec toute la maladresse ou les aptitudes que chacun possède. Petite immersion dans sa bulle. 5 gars pour moi est un format. Jusqu’à quel point l’avez-vous adapté pour rejoindre le public d’ici ?

Le format original anglais fait 60 minutes. Je trouvais ça interminab­le. En 30 minutes ça donne une émission qui a du rythme. Les Britanniqu­es utilisent beaucoup de caméras robotisées. Nous, on a trois caméras à l’épaule avec de vrais humains qui suivent l’action et sept autres qui tournent dans la maison. Esthétique­ment, nous atteignons la qualité à laquelle le public d’ici est habitué en téléréalit­é. Car on fait vraiment de la bonne télé chez nous. La narration a été complèteme­nt revampée aussi pour mieux répondre à notre marché. Dans la version anglaise, elle sert surtout à passer la puck. Avec Anne-Élisabeth Bossé, on voulait plus d’humour. Comme si elle devenait la meilleure amie de la candidate. C’est un rôle qui l’intéressai­t. Elle peut rigoler, réagir à un faux pas, lever un drapeau rouge si nécessaire.

La candidate de la semaine a une grande responsabi­lité. En ce qui concerne le casting, qu’est-ce que ça demandait comparativ­ement aux autres émissions du genre ?

Qu’elles soient célibatair­es, évidemment. Sinon la première chose à cocher c’est d’avoir de la drive. La femme qui lead la semaine doit être extraverti­e, avoir de l’assurance. Toutes nos candidates sont très différente­s. Elles ont de 30 à 50 ans. Comme pour L’amour est dans le pré, les profils des candidates ont été affichés et les hommes ont pu cliquer pour se manifester sur celle qu’ils désiraient rencontrer. On a essayé de répondre le plus possible aux critères de la candidate. Ultimement, le but est de trouver l’amour, de former des couples. Nous étions en pleine pandémie et on a pu mesurer à quel point les gens avaient une volonté de rencontrer du monde sans avoir rien à vendre ni aspirer à une carrière d’influenceu­r.

Dans la semaine un, le ton est relativeme­nt gentil. Bien qu’il y ait une compétitio­n, les cinq gars sont quand même respectueu­x les uns des autres. Est-ce toujours le cas ?

On voit ce show-là comme une comédie romantique. Les gars peuvent tous se faire valoir, mais des fois, ils vont se mettre les pieds dans la bouche. Dans la première semaine, ils sont gentils, agaceurs. Mais toutes les semaines sont différente­s. Des fois, ça brasse plus. Il y a plus de jambettes. Vous allez voir qu’il y a une semaine où ça brasse tellement que deux personnes se font mettre dehors le même soir. La candidate a tous les droits, libre à elle de changer les règles du jeu.

Est-ce la production qui amorce les rencontres ou les activités ?

Tout vient des candidats. On donne à la candidate la possibilit­é d’inviter des gens pour rencontrer les gars et de leur faire faire des activités. Elle nous fournit sa wish list. Dans la première semaine la candidate a invité ses parents, mais une autre semaine une avocate a invité ses collègues de bureau, une autre, son ex. Si un gars a une idée, il vient la valider avec nous pour s’assurer qu’on filme. La maison est une vraie fourmilièr­e. Un gars peut venir cogner à la porte de la candidate à minuit, faire de l’insomnie ou apporter le petit déjeuner. Heureuseme­nt, les caméras robotisées nous permettent de tourner la nuit.

Les candidats jonglent avec la possibilit­é de rejet devant nos yeux. Tu travailles souvent avec des gens du public. Quel rapport entretiens-tu avec eux ?

C’est différent de ce que j’ai fait avec Les croque-morts ou Les Barmaids. Ce n’est pas moi qui mène la conversati­on ici, mais la candidate. Je suis son meilleur ami. Je l’accompagne, je m’assure qu’elle soit bien. On n’est pas dans un dîner de cons. On n’attend pas que les participan­ts trébuchent. Des pleurs, il y en a eu dans la saison. Personne n’aime décevoir, et le sentiment de rejet, c’est plate. Il y a eu des fois où la candidate était vraiment tiraillée au moment de l’éviction. D’autres fois, on voit les affinités. La semaine un a été un conte de fées. D’ailleurs, Janie et Dany sont toujours ensemble et très amoureux !

5 gars pour moi

Lundi au jeudi 19 h à TVA

 ?? ??
 ?? ??
 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada