Le Journal de Quebec - Weekend
ROMAN FANTASY AUX ACCENTS DU MOYEN-ORIENT
Après avoir publié un essai sur la consommation et le roman Noël à Kingscroft, l’écrivaine sherbrookoise Mylène Gilbert-Dumas se lance dans un grand cycle aux accents de fantaisie et de quête mythique dans sa nouvelle série, Sous le ciel de Tessila. Bien que l’histoire se déroule dans une contrée imaginaire, la romancière a teinté son roman aux couleurs du Moyen-Orient, empruntant des éléments de sa culture et de ses paysages pour mener son intrigue.
Dans une contrée primitive et isolée du reste du monde, la forteresse de Tessila est dirigée par un shah imposé par l’empereur du Touram. Deux communautés de femmes se partagent le pouvoir : la Congrégation des grandsmères et l’abbaye du Protectoriuil, dirigée par Dame Marceline.
Celle-ci doit protéger le secret de son abbaye et complote pour assassiner le shah, mais une vision lui annonce l’arrivée d’une femme, Mydrielle, qui va contrecarrer ses plans. Mydrielle, en effet, a été chargée de retrouver la coupe de Djam, un objet mythique qui permet de voir tout ce qui se passe dans le monde. Elle devra affronter des montagnes, des déserts, des assassins, des voleurs pour accomplir sa mission.
MYTHOLOGIE IRANIENNE
Mylène Gilbert-Dumas s’est immergée dans la mythologie du Moyen-Orient dans ce premier tome d’une nouvelle série fantasy. Son approche est très originale.
« On a toutes sortes de préjugés par rapport au Moyen-Orient, et moi, prendre mes cours d’arabe, ça m’a décoincée pas qu’un peu ! », dit-elle, en entrevue.
« Mon roman est un roman de fantasy. J’ai puisé dans la mythologie iranienne, entre autres. Il y a des mots d’arabe à travers ça et l’apprentissage d’une langue pour mes personnages, mais ça reste un univers inventé. Il est imprégné des parfums et de la texture du désert et des montagnes plus arides, comme en Iran. »
Mylène avait prévu aller visiter l’Iran. « Quand j’ai découvert la géographie de l’Iran, je me suis dit que c’était comme un univers de fantasy. Ça faisait longtemps que j’avais le projet de faire un roman de fantasy, et là, il y avait
de tout : des montagnes, de la neige, du désert à perte de vue, des forêts dans la brume. »
Son voyage est tombé à l’eau, pour toutes sortes de raisons. Elle a changé ses plans. « J’avais un autre projet de roman sur lequel je pensais travailler, mais quand la pandémie est arrivée, comme pour bien des écrivains, j’avais du mal à écrire. C’est difficile d’imaginer de quoi demain va avoir l’air quand ça change à tous les jours... »
Le timing était bon pour le roman fantasy.
« J’ai écrit La coupe de Djam .La pandémie m’a amenée à le faire tout de suite parce que je ne voulais pas écrire un livre qui allait être passé date. Je n’étais pas capable d’écrire rien d’autre. Les événements ont fait que j’ai plongé dans cet univers-là, et je ne le regrette absolument pas ! J’ai tellement de fun à écrire ce livre ! »