Le Journal de Quebec - Weekend

LE NOUVEAU JONAS TOMALTY

- SARAH-ÉMILIE NAULT

S’il utilise son nom complet pour la première fois de sa carrière, c’est que le rocker de 42 ans souhaitait proposer un nouvel album plus profond, plus axé sur la famille et ses racines. « C’est là où il est rendu dans ma vie », affirme le chanteur heureux de montrer enfin au monde sa facette plus spirituell­e.

« La meilleure façon de faire n’importe quoi est à travers l’amour », explique Jonas Tomalty. Le rocker ayant grandi dans l’Ouest-de-l’Île semble en effet avoir bien changé au cours des dernières années où il s’est fait plus discret. La paternité, entre autres, lui a fait voir les choses et le monde autrement.

« J’avais besoin de me retirer de la vie de rocker un peu pour écrire des chansons portant sur l’amour, le deuil, l’immigratio­n, la Terre et mes ancêtres », dit celui qui a signé son premier contrat de disque à 17 ans et qui a assuré les premières parties des spectacles nord-américains de Van Halen en 2004.

« Il y avait plein d’histoires que j’avais envie de raconter. Je voulais me réinventer et que le monde sache comment je me suis développé afin d’être capable de dire ces autres choses d’une autre manière. »

Ce nouvel album, baptisé Undivided, comprend 14 chansons dont trois pièces livrées en français : deux traduction­s ainsi que Garde-moi, une chanson originalem­ent imaginée pour Marc Dupré et premier extrait offert au public. Pour le décrire, l’artiste évoque son penchant pour les sonorités indie rock, folk rock, rock moderne et deep house. Le tout en gardant les éternelles guitares qui ont toujours fait partie de ses créations et de son ADN.

Celui qui a fait quelques duos avec Marie-Mai a lui-même couché sur papier l’ensemble des paroles des chansons anglaises de cet album ayant pris forme entre Hawaï, La Nouvelle-Orléans, l’Ontario, et le mont Saint-Hilaire ; une terre culturelle­ment fertile où il réside maintenant avec sa petite famille.

« Je suis présenteme­nt à la meilleure place que je n’ai jamais été dans ma vie, émotivemen­t et spirituell­ement », poursuit celui dont le parcours fait penser à celui du chanteur David Usher, lorsqu’il a un jour laissé son groupe Moist pour mener une carrière solo. « J’en ai d’ailleurs discuté avec David. Je crois avoir été un peu pris dans cette image du rocker, ce qui était pas mal promu dans mon travail. Mais il n’a pas de longévité avec cela. »

PROFONDEUR DES SENTIMENTS

La longévité, pour Jonas qui a toujours voulu être père, passe désormais par la famille et par la profondeur des sentiments qu’il se permet désormais de partager avec transparen­ce avec son public.

« Ma relation avec mes fans est gratifiant­e, ajoute celui qui a été étonné de recevoir des centaines de messages quotidienn­ement à la sortie de sa première chanson en français, Respire, il y a quelques années. Ce “projet Jonas Tomalty” me permet de dire plein de choses que j’avais à dire, mais qui se disaient difficilem­ent dans mon personnage de Jonas le rocker. »

Afin de boucler la boucle, c’est la maison de disques avec laquelle le chanteur avait signé son tout premier contrat, à 17 ans, qui produit Undivided. Comme quoi grandir spirituell­ement veut aussi dire ne jamais perdre de vue d’où on vient.

Jonas Tomalty présentera sa première montréalai­se le 10 mai prochain au Club Soda, puis poursuivra sa tournée à travers le Québec. Informatio­ns et billets : jonastomal­ty.com/fr/

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