Le Journal de Quebec - Weekend
GRANBY TATOUÉ SUR LE COEUR
Depuis plusieurs années, Andréanne A. Malette est la directrice artistique du projet Jamais trop tôt dans le cadre du Festival international de la chanson de Granby. L’idée est de proposer à de jeunes interprètes francophones issus des différentes provinces du Canada de préparer un spectacle original. Tout un mandat !
Le Festival international de la chanson de Granby (FICG) fait quasiment partie de l’ADN d’Andréanne A. Malette.
« Je suis originaire de Granby, et je peux dire que j’ai le festival tatoué sur le coeur. Il y a très longtemps, on a commencé à être famille d’accueil pour le festival. On a notamment accueilli Lisa LeBlanc. Elle habitait chez nous quand elle a gagné le concours. On a fait ça pendant une dizaine d’années, mais j’ai aussi été placière au Palace, porte-parole du festival, artiste invitée, participante au concours, mannequin sur l’affiche, coach musical... Je suis présente chaque année depuis toujours. »
Plus récemment, l’auteure-compositrice-interprète est devenue responsable du volet Jamais trop tôt, un projet pancanadien qui réunit 24 jeunes interprètes francophones de 14 à 17 ans dans un camp musical de cinq jours, qui se termine par un grand spectacle où chacun interprète une chanson écrite par un autre jeune et dont la musique est signée par des artistes invités.
« J’aime être en contact avec eux. J’apprends leurs nouvelles expressions, leur réalité. J’adore travailler avec les jeunes qui sont dans cette tranche d’âge. Ils sont extrêmement motivés, ambitieux et très efficaces. Ils ont soif d’apprendre, et ça rend les choses très intéressantes. »
COMME UN CHEF D’ORCHESTRE
Andréanne a le rôle de chef d’orchestre, car elle doit à la fois donner la bonne chanson au bon interprète et veiller aux déplacements sur scène, aux décors ou aux éclairages. Mais elle est habituée à voir à tout, car elle fait la même chose pour ses propres spectacles.
« Je l’ai toujours fait pour moi, ce qui est quand même plus difficile parce que je suis aussi sur scène. Créer un spectacle pour d’autres me permet de le voir aussi de l’extérieur. Je prends vraiment plaisir à toucher à tout. Ça fait partie des choses que je garde dans ma cour parce que j’aime ça. »
DES RENCONTRES MARQUANTES
En plus de fréquenter la relève de la chanson, Andréanne A. Malette repère ceux et celles qui vont peut-être exploser sur la scène musicale dans quelques années.
« Il y en a plusieurs que je croise ensuite, comme Julien Charbonneau, qui a participé à Star Académie .Ila fait Jamais trop tôt à trois ou quatre reprises. Et il a tellement adoré son expérience qu’il est devenu accompagnateur ! Ça fait maintenant plusieurs années que je travaille avec lui. C’est vraiment cool de le voir évoluer. »
La chanteuse se souvient d’ailleurs d’une anecdote qui l’a fait rire durant la dernière saison de Star Académie, lorsqu’un des profs a dit à Julien qu’il avait hâte de le voir sortir de sa zone de confort.
« C’était drôle qu’il dise ça, parce qu’à Jamais trop tôt, ils sont toujours hors de leur zone de confort ! Ils doivent chanter des textes parfois très éloignés d’eux. Il faut qu’ils soient capables de chanter n’importe quoi. »
NOUVEL ALBUM À VENIR
Après le festival, Andréanne A. Malette va reprendre sa tournée Sitka, qu’elle terminera en décembre.
« Ça va faire deux ans, ce qui est mon cycle habituel. Je vais ensuite penser au prochain album. J’ai prévu de partir en voyage et d’aller à la plage cette fois-ci. J’ai envie de quelque chose de plus ensoleillé. Et je pars faire une retraite de surf en Amérique centrale avec une amie. Je vais apporter ma guitare pour essayer de composer des chansons là-bas. Ça risque d’être une ambiance complètement différente. On va voir ce que ça donne. »
Pour tous les détails sur le volet Jamais trop tôt du FICG : ficg.qc.ca. Pour les dates de la tournée Sitka : andreanneamalette.com.