Le Journal de Quebec - Weekend

POUR L’AMOUR D’HOLLYWOOD ME DONNE ENVIE DE DANSER »

C’est désormais une tradition bien établie, Guillaume Côté assure la direction artistique du Festival des Arts de SaintSauve­ur qui se tient du 28 juillet au 7 août. Et saviez-vous que le premier danseur du Ballet national du Canada a découvert sa vocation

- ISABELLE HONTEBEYRI­E

Guillaume, quel est votre premier souvenir d’une salle de cinéma ?

C’était à Alma, la seule salle de cinéma que nous avions. Je pense que je suis allé voir Les tortues Ninja .Jemesouvie­ns que j’étais vraiment excité, c’était la première fois que je regardais un film. Le pop-corn, l’expérience, j’étais avec des amis… Ce n’était pas le film en tant que tel qui m’excitait.

Comment avez-vous su que vous vouliez devenir danseur ?

C’était impossible de voir du ballet quand j’étais jeune, ce n’était pas quelque chose qu’on pouvait voir facilement au LacSaint-Jean. J’avais 9 ou 10 ans lorsque j’ai vu Soleil de nuit dans lequel il y a une séquence qui s’appelle « Le jeune homme et la mort », chorégraph­iée par Roland Petit et dans laquelle Mikhaïl Barychniko­v danse. C’était la première fois que je voyais un homme danser de la danse classique de cette façon, contempora­ine, physique, masculine. C’est ce qui m’a inspiré. Quand j’ai vu ce film, je me suis dit que je voulais travailler avec Roland Petit et Mikhaïl Barychniko­v, et j’ai réalisé ces deux rêves.

Votre premier film marquant ?

J’ai vraiment été marqué par Forrest

Gump quand j’étais ado. J’ai vraiment été marqué par l’élément historique, mais fictif. J’ai adoré le côté émotionnel aussi du parcours de ce personnage qui a l’air invraisemb­lable, mais qui est lié à des moments historique­s. Ça m’a donné le goût de faire des recherches à propos de John Lennon, de la guerre du Vietnam et de tous ces éléments de la culture américaine que je ne connaissai­s pas.

Et un plus récent ?

J’ai beaucoup aimé Nomadland dans la façon de présenter les personnes qui n’ont pas de maison. La façon dont ça a été filmé, la lenteur, le fait de raconter un moment dans la vie de quelqu’un… C’était magnifique !

Le film qui vous donne envie de danser ?

Pour l’amour d’Hollywood me donne envie de danser ! J’écoute aussi beaucoup Encanto : La fantastiqu­e famille

Madrigal avec mes enfants, c’est super beau ! Il y a aussi Climax de Gaspar Noé qui est totalement différent. Naturellem­ent,

aussi, le nouveau West Side

Story, j’ai d’ailleurs déjà travaillé avec le chorégraph­e Justin Peck. Le film est dynamique, beau, en réinventan­t les séquences de danse, le jeu de caméras est plus sophistiqu­é.

Votre premier « kick » au grand écran ?

Isabelle Adjani dans La reine Margot.

La trame sonore qui a bercé votre adolescenc­e ?

Pulp Fiction ! Les trames sonores des films de Tarantino sont dures à battre.

Un film qui vous inspire ?

Il y a beaucoup de films qui m’inspirent au niveau chorégraph­ique et visuel. J’adore Paul Thomas Anderson et il a fait le film Anima avec le chorégraph­e Damien Jalet, c’est sur la musique de Radiohead et le long métrage a été fait pour Netflix pendant la pandémie. C’est fantastiqu­e, c’est superbe et c’est juste de la danse ! J’adore aussi tous les films de Wes Anderson, l’esthétique de La

Famille Tenenbaum, les couleurs. Ça m’inspire dans ma manière de voir la danse.

Un film dans lequel vous aimeriez vivre ?

Oui, je pense que j’aimerais vivre dans

L’hôtel Grand Budapest.

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Pour l’amour d’Hollywood
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Nomadland
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Forrest Gump
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Soleil de nuit
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L’hôtel Grand Budapest
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Anima

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