Le Journal de Quebec - Weekend

RÊVER DE GAGNER LE BOL D’OR

- MARIE-FRANCE BORNAIS

Joueur de football et élève-athlète, Théo Leblanc signe à 19 ans son premier roman coécrit avec son père, Carl Leblanc, cinéaste et écrivain. Le duo père-fils offre une histoire d’apprentiss­age palpitante, sportive, riche en émotions : celle d’un jeune homme qui rêve de remporter le Bol d’or et celle d’un père qui voit son fils devenir un homme. Entre Montréal et Québec, entre deux matchs de football, Théo fait sa marque, sous l’oeil attentif de son père.

Théo, joueur de football prometteur, n’a pas encore 18 ans. Il rêve de grandes choses, de moments palpitants. Le Bol d’or occupe ses pensées. Mais les semaines passent, les matchs sans retour se succèdent, la route n’est pas aussi simple qu’on l’avait imaginé. Pour le père, il faut accepter de tenir le rôle de spectateur et de supporteur. Désormais, l’acteur, c’est son fils, qui vit le dernier automne de son adolescenc­e, le dernier automne avant le passage à l’âge adulte. Passionné par l’écriture, le cinéma, la musique, Théo Leblanc est diplômé du Collège André-Grasset et élève-athlète. Autant dire que le football et la vie d’un jeune dans les sports de compétitio­n, il connaît. Écrire un premier roman avec son père, Carl Leblanc, en plein coeur de la pandémie a été pour lui une expérience exaltante, inusitée, très motivante et appréciée.

UN PROJET PENDANT LA COVID

C’était sa première expérience d’écriture romanesque. « J’ai toujours aimé écrire. Ça m’a toujours passionné. L’idée du livre est venue, à la base, de ma mère, qui nous a proposé ça, à mon père et à moi. L’aventure qu’on raconte dans le roman est inspirée de celle qu’on a vécue, mon père et moi, il y a trois ans. Le premier hiver de la COVID, ma mère nous a dit qu’on devait raconter ça, faire un projet à deux. »

Son père, qui a déjà l’expérience de l’écriture, l’a pris sous son aile, au départ. Il a aimé le défi d’écrire à quatre mains. « C’est comme faire un projet scolaire avec ton meilleur ami. C’était vraiment l’fun et on ne se mettait pas trop de pression. »

Théo s’est beaucoup investi dans le football, un sport qui lui a permis de relever de nombreux défis.

« Le défi, c’était d’essayer d’avoir une éthique de travail assez assumée dès le plus jeune âge, en gardant le fun et la passion pour le sport. Je pense que trop rapidement, maintenant, dans le sport compétitif, la pression sociale prend beaucoup trop de place. »

« Je pense qu’au secondaire, ça prend un peu moins de place parce qu’on est jeunes. Tu peux jouer si tu as un certain talent et que tu n’es pas nécessaire­ment le plus travaillan­t. »

Le défi est surtout collectif, en équipe, ajoute-t-il. « Individuel­lement, il faut avoir un sentiment pour le terrain et un mental résilient. Parfois, une recrue va moins jouer. Sinon, le travail se fait en équipe quand on veut réussir : ça prend des liens avec tes coéquipier­s et il faut travailler ensemble pour un même objectif. »

 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada