Le Journal de Quebec - Weekend

ACTION ET HUMOUR NOIR

Après John Wick, Atomic Blond et Deadpool 2, voici Train à grande vitesse du réalisateu­r David Leitch et qui rassemble Brad Pitt, Joey King et Aaron Taylor-Johnson pour ne citer qu’eux.

- ISABELLE HONTEBEYRI­E

« Dave vient du monde des cascades. Dave est devenu ma doublure de cascades en 1998 pour Fight Club et c’est lui qui m’avait appris les combats. Notre associatio­n fonctionna­it si bien que nous avons continué à travailler ensemble jusqu’en 2004. Et puis, il m’a quitté. Et maintenant, nous avons effectué un tour complet et c’est un plaisir de l’avoir eu comme patron », a déclaré Brad Pitt lors de la conférence de presse de présentati­on du film devant un parterre de journalist­es rassemblés à Berlin, en Allemagne, le mois dernier.

Train à grande vitesse est l’adaptation du roman japonais Maria Beetle de Kōtarō Isaka et se déroule dans le train qui fait la liaison entre Tokyo et Kyoto, le long métrage durant 126 minutes, soit la durée approximat­ive du trajet.

À bord, Ladybug (Brad Pitt), un assassin qui n’a décidément pas de chance, doit récupérer une mallette selon sa mission donnée par Maria Beetle, dont la voix est assurée par Sandra Bullock. Le hic, c’est qu’il s’aperçoit rapidement qu’il n’est pas seul sur le coup. The Prince (Joey King) est une redoutable tueuse qui se fait passer pour une étudiante. Tangerine (Aaron Taylor-Johnson), lui, est britanniqu­e et est le « jumeau » de Lemon (Brian Tyree Henry). Et c’est sans compter Yuichi Kimura (Andrew Koji) et quelques autres assassins surprises.

PAS QUE DE L’ACTION…

Plus qu’un film d’action, Train à

grande vitesse est également une comédie noire, complèteme­nt folle pour laquelle « les acteurs ont amené le tout à un niveau auquel on ne s’attendait pas », a ainsi souligné la productric­e Kelly McCormick.

« Sur le plateau, a raconté Aaron Taylor-Johnson, nous étions dans des espaces différents en fonction des scènes à jouer, ce qui a généré un sentiment de claustroph­obie très important pour moi. Nous avons tous utilisé cela avec nos personnage­s. »

C’est parce qu’il a été tourné en pleine pandémie que le film est aussi flyé, les acteurs improvisan­t bon nombre de leurs dialogues.

FATALITÉ ET LIBRE ARBITRE

« Nous étions en confinemen­t, c’était avant les vaccins, nous étions entourés d’un nuage noir et nous nous sommes tous dit que nous devions nous amuser en travaillan­t afin que le public puisse rire. J’explorais mon personnage et j’ai pu m’inspirer de Brian et ainsi adapter les dialogues », a expliqué Aaron Taylor-Johnson.

Au cours de Train à grande vitesse, Ladybug fait souvent des réflexions sur sa malchance, le destin, la fatalité. Et Brad Pitt se pose aussi les mêmes questions. « C’est un film très drôle, mais dans lequel on trouve un soustexte de “fatalité”. J’ai tendance, au niveau personnel, à croire en la fatalité. Mais j’ai souvent des discussion­s avec moi-même et je me pose la question de savoir jusqu’où notre vie est une fatalité – nous ne sommes que des marionnett­es – et jusqu’où s’exercent notre volonté et notre libre arbitre. Je crois tout simplement que la vie est un mélange des deux… tout simplement parce que je n’ai pas de meilleure réponse », a confié l’acteur. Mélange de violence et d’humour,

Train à grande vitesse est, pour le réalisateu­r, « un équilibre de tons, ce qui est d’ailleurs le plus grand défi d’une production. Le fait de créer un univers à la limite de l’absurde nous a permis d’explorer cette espèce de monde de bande dessinée. C’est pour cette raison que nous pouvons aussi inclure des sujets plus graves. C’est important qu’un film transporte le public, que ce dernier vive une aventure et on peut avoir toutes ces tonalités à l’intérieur d’un même long métrage », a précisé David Leitch.

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Bad Bunny et Brad Pitt dans une scène du film Train à grande vitesse.
TRAIN À GRANDE VITESSE Bad Bunny et Brad Pitt dans une scène du film Train à grande vitesse.

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