Le Journal de Quebec - Weekend
L’ART DE VARIER LES STRUCTURES
Un onzième album multiforme pour le groupe suédois. Les modulations de la voix de la chanteuse Alissa White-Gluz donnent tantôt dans les rugissements propres au genre, tantôt dans des airs mélodieux soutenus par une voix claire.
Dès Handshake with Hell, elle nous montre toute l’étendue de ses prouesses vocales. Et l’épopée ne fait que commencer. Accrochez-vous ! Vous voguerez à coup de riffs assénés sans compromis sur Poisoned Arrow.
Mais la violence de l’exécution ne fait pas ombrage à d’imparables mélodies dans l’instrumentation comme sur In the Eye of the Storm. L’exécution générale atteint des sommets techniques. Contrairement au préjugé tenace colporté sur le métal, les rythmes varient intensément ici. Même les solos n’évoluent pas constamment à 100 miles à l’heure et se laissent savourer. Avec, bien sûr, le double bass drum qui vient nous secouer la cage thoracique par moments et une basse qui claque à la bonne place. Sunset Over The Empire montre bien comment le groupe maîtrise l’art de varier les structures. D’un couplet coup de poing à un refrain dévastateur, Deceivers arrive à nous surprendre encore après quelques écoutes.