Le Journal de Quebec - Weekend
SA TOUR DE LIVRES !
Dès le 12 septembre, Gildor Roy va animer La tour sur les ondes de TVA. D’ici là, on peut en profiter pour découvrir les livres qui, selon lui, valent le détour !
Spontanément, quel livre pensez-vous avoir le plus souvent recommandé ?
1491 – Nouvelles révélations sur les Amériques avant Christophe Colomb de Charles C. Mann. En se basant sur des recherches très sérieuses, ce livre explique l’état du monde avant et après que Christophe Colomb ait découvert l’Amérique. C’est un essai absolument extraordinaire. Du même auteur, 1493 – Comment la découverte de l’Amérique a transformé le monde est aussi très bon.
Quelle a été votre toute dernière grande découverte ?
Il y a un an et demi environ, j’ai tourné dans Manuel de la vie sauvage, l’adaptation télé d’un roman de JeanPhilippe Baril Guérard. Comme je ne le connaissais pas, je l’ai lu et j’ai trouvé ça formidable.
Et avant ça, c’était… ?
À un moment, j’ai lu La vérité sur l’affaire Harry Québert de Joël Dicker. Ça a été une belle découverte, mais pour un livre seulement. Après ça, j’ai un peu moins apprécié les autres romans de cet auteur.
Quels romans avez-vous particulièrement aimés au cours de votre vie ?
√ Les feux du printemps de James A. Michener, un auteur que mon père adorait. Ça raconte son éveil à la littérature. C’est quelqu’un qui vient d’un milieu défavorisé et dont la vie a été sauvée par la littérature.
√ De Christian Jacq, toute la série La
pierre de lumière, qui met en scène les artisans qui travaillaient sur les tombes des pharaons. Il y a plusieurs milliers d’années, on avait compris que les artistes étaient importants et qu’ils devaient être bien traités !
√ Le premier roman que j’ai lu : L’ombre
jaune d’Henri Vernes, un Bob Morane que j’ai découvert quand j’étais en secondaire I. Comme Bob Morane, je voulais rouler en Jaguar et avoir un ami dans le genre de Bill Ballantine. C’était tellement loin de moi, c’était formidable !
√ C’est un peu illégal, mais j’ai eu le privilège de lire le livre de Léopold Dion, un meurtrier en série qui a sévi au Québec pendant les années 1960. Son procès a été important, parce que c’est le premier procès où on a plaidé l’aliénation mentale. Il se faisait régulièrement arrêter et il demandait à ce qu’on s’occupe de lui. Ça ne s’est pas fait et il s’est mis à tuer. Il a écrit ce livre en prison et on en compte une dizaine d’exemplaires. J’ai eu une photocopie de ce livre.
√ Chroniques de Jérusalem de Guy Delisle. J’ai tellement aimé ça que j’ai insisté pour le présenter au concours de Plus on est de fous, plus on lit et je me suis rendu en finale. C’est le genre de livre qui devrait être dans le curriculum au secondaire.
Vous est-il déjà arrivé de terminer un livre en regrettant qu’il n’y ait pas 100 ou 200 pages de plus ?
La dernière fois que ça m’est arrivé, c’est avec Born to run, l’autobiographie de Bruce Springsteen. J’aurais aimé qu’il parle plus de musique. J’ai rarement vu quelqu’un se mettre à nu comme ça et son ouverture, son honnêteté m’ont vraiment impressionné.
Quel grand classique vous promettez-vous de lire un jour ?
À la recherche du temps perdu de Marcel Proust. C’est énorme. La plupart des gens qui l’ont lu m’ont confié, après deux ou trois verres de vin, qu’ils auraient pu ne pas le lire, que ça n’a pas changé leur vie…
Est-ce qu’il y a un roman dont vous avez envie de parler ?
La servante écarlate de Margaret Atwood, parce que c’est ça qui se passe aujourd’hui. C’est là qu’on s’en va, aux États-Unis en tout cas. Ils sont en train d’installer leur propre charia et personne ne parle de ça.
S’il y a une tour de livres à lire quelque part chez vous, vous pouvez en citer quelques titres ?
David, roi de Gérald Messadié, qui est un cadeau d’un de mes amis de District
31. Il y a aussi la biographie Jackie Robinson, un été à Montréal de MarcelDugas et Pour l’amour du hockey, l’autobiographie de Bobby Orr, qui est mon joueur de hockey préféré de tous les temps.