UNE OCCASION EN OR

Nathalie Mallette était vraiment heureuse qu’on lui propose le rôle de Mademoiselle L’Espérance dans Symphorien. Camper ce personnage mythique interprété à la télé dans les années 1970 par la grande Janine Sutto est une de ces occasions qu’on ne saurait refuser. Nathalie, étiez-vous emballée à l’idée de jouer Mademoiselle L’Espérance ?

Oui, j’étais vraiment excitée. J’étais très touchée que Louis [Saia] ait pensé à moi. Il m’avait vue au Théâtre des Hirondelles dans un spectacle que François Chénier, qui joue justement Symphorien, avait écrit avec Michel Charette. C’était mon dernier théâtre d’été avant la pandémie et en plus de François, je jouais avec Martin Héroux, qui incarne Ephrem dans Symphorien. J’étais contente de retrouver Louis, puisque j’ai fait Histoires de filles [de 1999 à 2008] avec lui. Je ne pouvais pas refuser, ça m’amusait de penser que j’allais interpréter Berthe L’Espérance. Louis et Pierre Huet ont vraiment travaillé fort. C’est une création, alors on a changé des choses, on s’est adaptés, on a coupé... Mais ça s’est fait dans le bonheur.

Vous jouez un personnage que les téléspectateurs ont grandement aimé !

Oui ! Moi, je m’en souvenais vaguement, mais je me rappelais l’allure et le ton de Mademoiselle L’Espérance. Louis a mené un grand travail de recherche autour du fait que c’est une vieille fille, avec ses manies et sa façon de se tenir dans certaines situations. Nous avons essayé par toutes sortes de petits détails de nous rapprocher des personnages. Mes vêtements sur scène sont pas mal dans la palette du brun et du beige !

Avez-vous déjà eu l’occasion de croiser Janine Sutto durant votre carrière ?

Je la connaissais très peu, mais j’ai joué en 2012 dans un long métrage réalisé par Maryanne Zéhil, La vallée des larmes. Nathalie Coupal incarnait le personnage principal et je jouais celui de sa soeur. J’avais deux scènes où nous assistions notre mère, qui était hospitalisée, et c’était Janine qui jouait ce rôle. Je l’ai très peu vue sur ce tournage.

Symphorien s’annonce comme une grande aventure, car elle sera présentée en tournée dès septembre...

Oui, la réponse est très bonne, les gens sont contents de retrouver ces personnages. C’est nostalgique, ça nous fait du bien. Je pense qu’on a besoin de rire, surtout avec tout ce qu’on vient de passer.

Vous ne chômerez pas au cours des prochains mois... En fait, vous avez toujours beaucoup travaillé !

Oui, ça fait 40 ans. J’ai eu 57 ans cette année. À 17 ans, quand je suis entrée au cégep, j’ai commencé les contrats. Je jouais de l’opérette au Café-concert La Belle Époque. Même pendant mes années de Conservatoire, je participais à des spectacles, l’été. Finalement, je ne fais que ça, depuis 40 ans !

Vous êtes toujours passée facilement de la comédie au drame ; je pense notamment à votre personnage d’Adèle Rancourt dans District 31...

Oui, c’est Luc Dionne qui m’a proposé ce rôle de journaliste fouineuse. La réalisatrice m’avait dit que Luc voulait ça très très sobre, hyper naturel, je suis donc allée dans le mandat de l’écriture.

Nathalie Mallette lors d’une répétition de la pièce de théâtre Symphorien.