Le Journal de Quebec - Weekend

Le passé meurtrier de L’ORPHELINE

- BRUNO LAPOINTE Le Journal de Montréal bruno.lapointe@quebecorme­dia.com

Peu de gens peuvent se vanter d’être déclarés icône de l’horreur à seulement 12 ans. Mais c’est le cas d’Isabelle Fuhrman. Et elle revisite aujourd’hui le rôle qui lui a mérité ce titre avec L’Orpheline : Les origines du mal. « J’ai l’impression de retrouver une vieille amie », confie-t-elle.

Le cinéma d’épouvante recèle de ces récits mettant en scène des enfants problémati­ques, violents, homicidair­es ou encore possédés par des forces obscures. On ne s’attendait donc pas à ce que L’Orpheline, en 2009, vienne révolution­ner le genre, déjà saturé. On avait tort.

Car le long-métrage de Jaume Collet-Serra a pris les fans d’horreur par surprise en renversant les codes et les attentes. C’est en effet dans son climax qu’on apprend que la jeune Esther, adoptée par une famille aisée soudain victime d’événements violents, est en fait une femme adulte prétendant être une fillette.

C’est ce rôle qui a propulsé la carrière d’Isabelle Fuhrman, alias Esther, alors qu’elle n’avait que 12 ans. Et après 13 années, elle s’offre un retour dans cet univers avec

L’Orpheline : Les origines du mal ,un antépisode (ou prequel, dans le jargon cinématogr­aphique) disponible en vidéo sur demande depuis hier.

«Des prequels ,des reboots ,des remakes, des suites… il y en a des tonnes depuis quelques années. Mais nous, j’ai réellement l’impression qu’on a réussi à avoir une approche différente et rafraîchis­sante », avance Isabelle Furhman.

On peine d’ailleurs à reconnaîtr­e l’actrice en visioconfé­rence sans son traditionn­el accoutreme­nt d’Esther, tant le contraste est fort. Car c’est une femme souriante, blonde et particuliè­rement affable qui s’est entretenue avec Le Journal, plus tôt ce mois-ci.

La remarque la fait d’ailleurs rigoler de bon coeur. Car elle sait très bien que le personnage lui colle à la peau depuis tout ce temps.

« C’est très drôle à dire, mais j’ai l’impression que ce personnage a fait de moi une meilleure personne !, dit-elle en riant. Quand les gens me rencontrai­ent pour la toute première fois, ils étaient si nerveux et terrifiés alors je devais sourire et être gentille pour montrer à quel point j’étais différente d’Esther ».

SON PASSÉ DÉVOILÉ

Mais l’actrice a bel et bien vieilli. C’est donc grâce à un travail herculéen de perspectiv­es forcées, de jeux de caméras bien calculés, de doublures et de maquillage qu’Isabelle Fuhrman se glisse à nouveau dans la peau d’Esther.

Cette fois-ci, on revisite les événements précédant ceux du premier film, levant le voile sur le passé de ce personnage. On assiste donc à son évasion d’un établissem­ent psychiatri­que estonien jusqu’à son arrivée aux États-Unis, sous sa nouvelle identité.

« Maintenant qu’il a déjà été établi qu’Esther est une adulte, on peut aller dans une toute nouvelle direction et surprendre les gens autrement. Et ça, c’est très excitant, autant pour moi que pour les fans », assure Isabelle Fuhrman.

L’Orpheline : Les origines du mal

est disponible en vidéo sur demande.

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Isabelle Fuhrman dans une scène de L’Orpheline : Les origines du mal.
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