Le Journal de Quebec - Weekend

DANS L’UNIVERS MUSICAL D’ARIANE ROY

Bénie d’un don l’ayant choyée dès son plus jeune âge, Ariane Roy n’a de cesse de redéfinir son approche en matière d’écriture.

- STÉPHANE PLANTE

L’autrice-compositri­ce-interprète reste aussi à l’affût des moindres nouveautés musicales pouvant abreuver sa créativité. Entre deux spectacles estivaux, elle nous jase de ses influences et inspiratio­ns des plus variées.

Tu as coréalisé ton album medium plaisir (avec Dominic Plante). Durant l’enregistre­ment, astu fait entendre des chansons à ton équipe pour leur donner une idée de ce que tu avais en tête ?

Tout le temps ! J’allais chez Dom faire du studio et j’arrivais avec une référence. J’écoutais beaucoup l’album Teen Dream de Beach House. Aussi, la chanson I Bet on Losing Dogs de Mitski. J’écoutais Sade, Phoebe Bridgers, le groupe Tennis. Il y a des tounes de Kate Bush qui m’ont influencée. J’écoutais beaucoup le dernier album de Sam Evian, Time to Melt.

Parmi tous les artistes que tu as pu côtoyer dans les concours, quelles ont été tes révélation­s ?

Valence, j’aime vraiment sa musique. C’est un artiste accompli sur plusieurs plans. C’est un excellent

songwriter de Québec. Narcisse aussi. C’est un artiste incroyable. J’étais sous le choc. J’ai adoré.

Y a-t-il un spectacle en particulie­r qui a fait en sorte que tu as décidé de faire ce métier ?

Au Festival de la chanson de Tadoussac, j’avais vu un spectacle d’une chanteuse française, Amélieles-crayons. C’était très théâtral. J’avais écouté ça pendant des semaines.

Pendant un bout de temps, tout le monde me disait : « Mes Aïeux, ça a vraiment été une inspiratio­n pour toi... » C’est parce que j’avais vu un spectacle quand j’avais 8 ans et j’avais trouvé ça hot de voir une femme sur scène jouer du violon. J’avais demandé à mes parents de [suivre] des cours de violon. Ça a été ma première porte vers la musique.

Tes parents écoutaient quoi comme musique ?

La musique « queb » roulait beaucoup chez nous, mais mon père était vraiment fan de jazz. Au début, j’haïssais ça. À la fin du secondaire et au cégep, j’ai commencé à m’y intéresser parce je suis allé faire mes études en chant jazz. On dirait que le fait d’avoir écouté ça toute ma jeunesse, ça prenait un autre sens. C’était associé à des souvenirs plus nostalgiqu­es.

Tu as appris la guitare à 12 ans ?

Pas mal dans ces eaux-là. [...] Je commençais à découvrir la musique pop. Je me rendais compte que je pouvais m’accompagne­r à la guitare. Je repiquais les accords de Jean Leloup. Ça a été les premières chansons que j’ai apprises.

Quoi d’autre as-tu appris au début ?

Taylor Swift. Des genres de chansons à quatre accords. Dans les partys d’amies, c’était souvent moi la préposée à la guitare. Après ça, au secondaire, j’ai découvert Karkwa, Marie-Pierre Arthur.

Je me souviens au camp de vacances, un camp musical, je suis allée faire des tounes plus rock. C’était vraiment pas mon bag. J’avais pas écouté du rock dans mon enfance. Même Simple Plan, qui est quand même un band très pop, j’ai trouvé ça à c… dans le temps. Mais ça a changé parce qu’on était dans des

bands. Je devais faire une toune d’Avenged Sevenfold. J’ai commencé à chanter ma toune et j’apprenais ma partie de « guit’ » aussi. Là, je me sentais bien spéciale. Ça m’a ouvert une autre porte.

Est-ce que tu as des albums chouchous que tu écoutes sur la route entre deux spectacles ?

19 Masters de Saya Gray. J’adore la « prod » de l’album. Comment elle interprète ses tounes. C’est quand même assez minimalist­e. C’est dense en beauté. C’est très original.

La première fois que tu as rencontré une de tes idoles quand ton parcours de chanteuse était amorcé ?

Je faisais les sessions Chanson fleuve pour les jeunes auteurs-compositeu­rs-interprète­s. C’était un mois de formation et de spectacles. Salomé Leclerc est venue nous parler de son parcours et elle était venue faire une « perfo » acoustique. C’était un moment assez spécial. Elle nous racontait comment elle avait fait son album

Les choses extérieure­s, que j’avais beaucoup écouté. Elle parlait de son processus de création et je buvais ses paroles.

Ton parolier ou ta parolière fétiche ?

J’ai écouté une chanson d’Alain Souchon dernièreme­nt et je me disais : « My god ! Ce gars-là n’a pas de bon sens. »

Il y a aussi Richard Desjardins. Daniel Bélanger, j’aime beaucoup son écriture aussi. Mitsuki, elle écrit en anglais, mais j’adore ses textes. Phoebe Bridgers aussi. Les textes en anglais, je trouve ça intéressan­t d’aller les voir. Saratoga, l’album Ceci est une espèce aimée ,je trouve ça tellement bien écrit.

Avec quelle personnali­té à l’internatio­nal aimerais-tu faire un duo sur scène ou en studio ?

(Sans hésiter) Sam Evian. Je suis tellement admiratric­e de son talent, de ses idées.

Tes derniers coups de coeur musicaux ?

Zouz, c’est le groupe de la scène locale qui me fait le plus triper en ce moment. Je suis aussi une fan de Plants and Animals. J’ai capoté sur leur dernier album.

Tes plans pour le reste de l’été et la rentrée ?

On fait encore des spectacles pour le mois d’août et ça continue jusqu’à l’hiver. Mais cette semaine, j’ai un peu de temps et j’essaie de composer. Tranquille­ment, mais sûrement. J’ai déjà le goût de m’y remettre. De voir où le vent m’emmène.

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PHOTO D’ARCHIVES

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