DU RÉCONFORT DANS LA MÉLANCOLIE

Avec Il était une fois un garçon comme toi, LARCHE s’est fait personnellement du bien. Après les mois sombres que nous avons tous vécus à l’unisson, l’auteur-compositeur-interprète ne souhaite qu’une chose : que ceux qui écoutent son album soient enveloppés de réconfort à travers la mélancolie.

Il habite Montréal, mais se définit toujours comme un fier Abitibien. LARCHE (de son prénom MarcAntoine) a quitté son Val-d’Or natal pour aller étudier en musique puis en théâtre pour enfin se retrouver dans la métropole.

MUSIQUE ET STAND-UP

Issu d’une famille exempte de musiciens, il croit toutefois avoir hérité du côté passionné de son père qui, lui, était un grand amateur de sports ; ce qui l’amène à tout vivre avec ferveur.

Comédien et musicien, l’artiste multidisciplinaire (il joue de la guitare acoustique et électrique en plus d’écrire ses propres chansons) avoue avoir eu du mal, pendant un moment, à jongler avec ses deux chapeaux.

« Au début, je me suis battu entre mon côté comédien et mon côté musicien, raconte-t-il. Je croyais devoir choisir. Mon premier album

(Les petits effondrements, paru en 2014) était très personnel avec des histoires de coeur qui avaient mal viré, c’était très intime. Au début, je jouais le ténébreux, alors que je suis zéro ténébreux (rires). Maintenant, je fais des blagues, je suis plus naturel et sur scène, j’allie musique et stand-up. »

Le Marc-Antoine « musicien pas tout à fait ténébreux » a ainsi laissé sa place à LARCHE. Un nom de famille en majuscule utilisé pour créer une distance entre le projet musical et l’acteur ; parce que non, il n’a eu ni l’envie ni le besoin de choisir entre ses deux passions.

Accumulant les EP depuis 2010 – bien avant que ce ne soit à la mode –, LARCHE livre ici son deuxième album complet. Un opus que l’artiste qui vient d’avoir 40 ans qualifie de réflexion personnelle, de grande fierté et de ce qui est sans doute son projet le plus personnel.

UN ALBUM LUMINEUX

Réalisé par le singulier et talentueux artiste Navet Confit qu’il a rencontré en 2014 et avec qui il

travaille depuis, Il était une fois un

garçon comme toi prend des airs de conte aux chansons pointant vers une même ligne directrice, un même fil narratif.

« Le personnage du début, celui de James Dean, est un peu le même qu’on regarde évoluer au fil de l’album, explique LARCHE, qui ajoute avoir compris le tout après avoir écrit l’album. Est-ce moi, est-ce quelqu’un d’autre, je ne sais pas ? En tout cas, j’espère que comme moi, les gens y trouveront un certain réconfort. »

Avouant avoir vécu une année 2021 particulièrement éprouvante, le musicien a vu cet album agir comme un baume sur ses récentes blessures. C’est de ce côté réconfortant à travers ce qui peut aussi être triste dont il est le plus fier et qu’il souhaite transmettre au monde.

Ses prochains désirs ? Pouvoir présenter cet album sur les scènes du Québec, créer d’autres chansons qui font du bien et faire sourire en présentant un prochain EP… de Noël !

Marc-Antoine Larche